Après l'appel du Conseil de coopération du Golfe à «la raison et à l'introduction de réformes sérieuses et nécessaires protégeant les droits et la dignité du peuple (syrien) et répondant à ses aspirations, la Ligue arabe, la Turquie et l'Arabie saoudite sont intervenues pour demander au président syrien de suspendre les actions militaires menées contre les groupes armés et les manifestants. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a convoqué une réunion d'urgence hier à Ankara pour examiner la situation générale et les développements en cours en Syrie. Selon des sources médiatiques, les travaux de la réunion seront axés sur les développements en cours en Syrie, ainsi que sur les mesures sécuritaires à prendre sur les frontières liant les deux pays voisins, «avant toute opération militaire probable». Cette réunion regroupe le chef d'état-major turc, le général Nejdat Ozal, les ministres de la Défense et de l'Intérieur, ainsi que de hauts responsables du gouvernement, selon les mêmes sources. Cette réunion intervient à la veille du déplacement du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, à Damas. Riyad a décidé de rappeler son ambassadeur à Damas, a annoncé dimanche le roi Abdallah d'Arabie saoudite dans un communique consacré à la crise syrienne, cité par les médias arabes. «L'Arabie saoudite annonce le rappel de son ambassadeur pour des consultations», a déclaré le souverain, exhortant les dirigeants syriens à «arrêter la machine de mort et les effusions de sang et à faire valoir la raison avant qu'il ne soit trop tard». Selon le roi, cité par les médias, «le royaume saoudien ne peut aucunement accepter ce qui se passe en Syrie. L'événement ne se prête à aucune justification». Cette intervention du roi constitue une première réaction officielle aux événements en Syrie, formulée par un des pays arabes les plus influents. La Ligue arabe a appelé de son côté, dimanche, les autorités syriennes à mettre «immédiatement» fin aux violences. Selon un communiqué officiel de l'organisation, le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, «appelle les autorités syriennes à mettre fin immédiatement à tous les actes de violence et aux campagnes sécuritaires contre les civils». Il a aussi fait part de «sa préoccupation croissante» en raison de «la détérioration de la situation sécuritaire en Syrie suite à la montée de la violence et des opérations militaires à Hama, Deir Ezzor et diverses régions de la Syrie». Cependant, le président syrien, Bachar Al-Assad, a expliqué dimanche lors de la visite du ministre libanais des affaires étrangères à Damas que cette campagne militaire est provoquée par les agissements de groupes armés extrémistes qui ont pris en otages des villes syriennes et leurs populations. «C'est un devoir national de s'occuper des hors-la-loi et des criminels qui font des hold-up sur les routes, interdisent l'accès aux villes et terrorisent la population», a-t-il dit au ministre des affaires étrangères libanais, Adnan Mansour, dans des propos rapportés par l'agence de presse officielle Sana. Il faut souligner que la réaction de l'Arabie saoudite n'a pas lieu d'être, selon les experts, car ce pays a mobilisé son armée contre les manifestants de Bahreïn, une action indigne selon les ONG internationales qui ont dénoncé la torture et les arrestations commises par l'armée saoudienne à l'encontre de manifestants pacifiques. Quant à la Turquie, elle n'a pas de leçon à donner à la Syrie, étant donné qu'elle continue à massacrer des populations kurdes. Selon les spécialistes, les agissements de Turquie sont à mettre sur le compte des actions des américains étant donné que ce pays est un allié fidèle des USA. S'agissant de la Ligue arabe, elle ne dispose d'aucune légitimité et d'aucun poids, surtout qu'elle a commis une erreur impardonnable et historique d'appeler l'OTAN à attaquer le peuple libyen. Chose qu'elle n'a pas pu faire avec Israël en dépit des crimes contre l'humanité perpétrés depuis la création de l'Etat sioniste. R. I. Le Koweït rappelle son ambassadeur à Damas Le Koweït a suivi l'Arabie Saoudite en rappelant son ambassadeur en Syrie en proie à des émeutes populaires, ont annoncé, hier, les médias arabes se référant au ministère koweïtien des Affaires étrangères. «L'ambassadeur a été rappelé pour consultations», indique le communiqué de la diplomatie koweïtienne, cité par les médias.
Le 7 août, le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a annoncé qu'il rappelait son ambassadeur à Damas. Selon le roi, cité par les médias, «le royaume saoudien ne peut aucunement accepter ce qui se passe en Syrie. L'événement ne se prête à aucune justification».