Les programmes d'importation des laboratoires pharmaceutiques n'ont pas encore été signés par M. Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a déclaré hier, au Temps d'Algérie, Amar Ziad, président de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop). Ce retard est à l'origine de la pénurie de plus de 150 médicaments dans les officines et les hôpitaux, notamment ceux de certains traitements lourds, comme les maladies chroniques et les anticancéreux. Cette réalité vient contredire les récentes déclarations du premier responsable du secteur, qui avait affirmé avoir signé tous les programmes d'importations, expliquant que le retard était lié à la nouvelle politique de contrôle, visant à assainir le marché et encourager la production nationale. La pénurie qui persiste depuis plus de six mois a engendré des conséquences néfastes pour les personnes vulnérables. Une situation dénoncée par plusieurs associations et organisations dont les appels sont restés sans écho. Le ministre avait précisé, lors d'une rencontre organisée avec les producteurs pharmaceutique et les syndicats du secteur, que «c'est une fausse pénurie fomentée par des intrus qui ont pollué le marché», mais qu'il y avait en vérité un manque dans certains médicaments seulement. Il avait également affirmé qu'une recette conséquente a été allouée au secteur pour remédier à toute rupture de stock, tout en indiquant que tous les programmes d'importations des laboratoires pharmaceutiques ont été signés.