La chambre pénale près le tribunal de Sidi M'hamed a renvoyé le procès de l'affaire relative aux 1200 démodulateurs, passée entre des cadres de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la société privée Algeria Business Multimedia (ABM), au 28 septembre courant. En effet, 19 personnes sont inculpées dans cette affaire. Trois cadres de la police, dont l'ex-colonel Chouaïb Oultache, qui est aussi poursuivi en justice pour une deuxième affaire portant sur l'assassinat, le 25 février de l'année dernière, de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, ainsi que trois autres cadres de la société ABM qui sont détenus. Le reste des inculpés, au nombre de 13, sont placés sous contrôle judiciaire. Les mis en cause sont accusés de plusieurs chefs d'inculpation, dont passation de marchés de gré à gré, dilapidation de deniers publics, violation de la réglementation des marchés publics, abus d'autorité et de fonction et trafic d'influence. Il faut noter que les cadres de la police sont accusés de violation du code des marchés publics, de dilapidation de deniers publics et de trafic d'influence, alors que les trois autres cadres de la société ABM, leader de la distribution informatique, pour la livraison de consommables informatiques, dont ses premiers responsables sont accusés de complicité et de dilapidation de deniers publics. L'affaire concerne des marchés de fourniture de matériels informatiques passés de gré à gré avec la société ABM, après un appel d'offres déclaré infructueux. Le procès a été renvoyé en raison de l'absence de plusieurs témoins. Il faut noter aussi que la DGSN s'est constituée partie civile dans l'affaire et ne s'est pas également présentée à l'audience. Pour les avocats de la défense, il n'y aurait pas eu de «violation de la réglementation des marchés», ni «collusion d'intérêts», puisque le gendre d'Oultache ne détenait que 1,2% des actions d'ABM. Pour rappel, la DGSN avait lancé un avis d'appel d'offres national et international en 2007 à travers les médias, relatif à l'acquisition de 300 outils informatiques, 500 portables, 10 300 compteurs électriques, 7000 onduleurs et 2000 imprimantes Laser. En 2008, une transaction de 105 millions DA a été signée. Constatant que la transaction n'a pas été enregistrée sur le serveur et que la durée du contrat n'a pas été notée comme l'indique la réglementation en vigueur, le chef de bureau de comptabilité et finances a envoyé une demande à la société en question avec une durée déterminée afin de régulariser la situation.