Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a déclaré dimanche que le négociateur nucléaire en chef iranien Saeed Jalil avait envoyé une lettre à la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, sur les négociations nucléaires. Lors d'une conférence de presse à l'issue de sa rencontre avec le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, à Téhéran, M. Salehi a dit que cette lettre avait été envoyée il y a quelques jours dans laquelle l'Iran se dit être prêt à certains compromis. Il a rappelé que l'Iran avait déjà exprimé sa volonté d'engager des discussions avec le groupe 5+1 (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) sur les intérêts communs. Salehi avait dit en août que l'Iran avait accepté de reprendre les négociations avec les principales puissances mondiales, mais il ne céderait pas sous la pression. Les six puissances avaient tenu en janvier des négociations nucléaires avec l'Iran à Istanbul, mais sans parvenir à un aucun accord sur le programme nucléaire iranien. Le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, est arrivé dimanche à Téhéran pour participer à cette réunion et assister à l'inauguration de la première centrale nucléaire iranienne le 12 septembre. L'Iran a annoncé plus tôt qu'il devrait organiser une cérémonie le 12 septembre dans la centrale nucléaire de Bouchehr, en vue de lancer officiellement l'utilisation préliminaire de la centrale dont la construction a remonté jusqu'en 1975. Le ministre russe a déclaré que Moscou poursuivrait sa coopération nucléaire avec Téhéran. «Je tiens à exprimer avec certitude que nous aurons plus de coopération avec l'Iran sur la centrale nucléaire de Bouchehr et d'autres projets pour développer l'énergie nucléaire», a dit M. Chmatko. La centrale nucléaire de Bouchehr inaugurée hier ouvrira la voie à davantage de coopération entre les deux pays. M. Salehi a dit de son côté que la centrale de Bouchehr est un symbole de la coopération entre les deux pays, et a remercié la Russie pour avoir aidé l'Iran à achever la construction de la centrale. Les pays occidentaux accusent l'Iran de développer l'arme nucléaire sous le couvert de son programme nucléaire civile, ce que dément catégoriquement Téhéran, qui insiste sur la fin pacifique de son programme nucléaire.