«Du point de vue de l'analyse de la situation libyenne, le rapport élaboré par délégation en avril dernier corrobore avec la position algérienne. Ce qui confirme que la démarche de la diplomatie algérienne était juste.» Le propos est de Madame Saïda Benhabyles, présidente de l'association de… la femme rurale qui s'exprimait dans un entretien paru dans notre édition d'hier et réalisé à l'occasion de la rencontre internationale sur le… terrorisme tenue à Alger. S'il fallait rebondir sur cet entretien, peut-être que la première question à adresser à Mme Benhabyles consisterait à lui demander ce que vient faire la femme rurale dans «tout ça», mais il y a tellement de perles qui se valent en «qualité» qu'on en oublie. On apprend ainsi que le rapport de la délégation conduite par Mme Benhabyles en terre Libyenne «corrobore» avec la position officielle algérienne ! Ceci introduit d'autres informations et pas des moindres. Par exemple, celle-ci : dans le conflit libyen, l'Algérie avait (déjà) une position officielle et on ne le savait pas. Pour ceux qui l'ont cherchée jusqu'à l'ultime minute de la chute de Kadhafi, ils auraient donc pu la trouver dans le rapport de la «délégation». Comme elle sait que personne ne lui demandera à s'en expliquer, Mme Benhabyles y va de bon cœur. Jusqu'à suggérer que le «rapport de la délégation» y est pour quelque chose dans la position officielle algérienne, ce qui est grave. A moins que ce ne soit la position – très peu connue à l'époque – qui a déterminé le rapport, ce qui est tout aussi grave. Et à la question de savoir si Mme Benhabyles et sa délégation comptent effectuer une autre visite en Libye, elle répond comme elle peut, à moins que ce ne soit comme elle veut qu'avec les développements actuels de la situation en Libye, il est difficile d'entreprendre une telle mission… neutre, «nous ne voulons pas être influencés par une partie en conflit». Parce que pour ceux qui l'auraient oublié, Mme Benhabyles rappelle que «lors de notre première mission, nous étions plus ou moins libres» ! Dernière question, simple mais importante par ce qu'elle induit : Mme Benhabyles et sa délégation sont partis en Libye pour enquêter sur le conflit ou sur le terrorisme ? Et la rencontre d'Alger, c'est sur la lutte antiterroriste ou la Libye ? Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir