Des bourses en pleine débâcle, une pluie d'indicateurs macroéconomiques décevants, un avertissement de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur les risques menaçant la reprise, ou encore l'aggravation de la crise des dettes européennes: un cocktail de facteurs négatifs très défavorable aux matières premières. Les prix du pétrole se repliaient en fin de semaine, au lendemain d'un spectaculaire plongeon de plus de 5 dollars, sur un marché toujours nerveux et volatil, pénalisés par la crise en zone euro et les vives inquiétudes pour la demande mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 104,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres contre 112,19 dollars une semaine plus tôt. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance descendait à 80,17 dollars contre 87,69 dollars sept jours plus tôt. Les prix des matières premières alimentaires ont plongé cette semaine avec les autres marchés, atteints par le vent de panique lié aux craintes de récession dans les pays développés : la valeur du sucre a fondu de 25% en un mois, le cacao est au plus bas depuis deux ans. Le SUCRE a été atteint de plein fouet par le plongeon des matières premières alimentaires: le prix de la tonne de sucre blanc à Londres a chuté de plus de 13% en une semaine, perdant ainsi près du quart de sa valeur en un mois. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 623,30 livres sterling vendredi contre 708 livres sterling vendredi dernier. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars cotait 24,30 cents contre 29,06 cents une semaine plus tôt pour livraison en octobre. Les prix du CAFE ont eux aussi accentué leur repli, Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre valait vendredi 2.019 dollars contre 2.043 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre cotait 239 cents contre 262 cents la semaine précédente. Les cours du CACAO, déjà très chahutés depuis quelques semaines, ont poursuivi leur dégringolade pour atteindre jeudi à Londres leur bas niveau depuis août 2009. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1.760 livres vendredi contre 1.813 livres la semaine précédente. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en décembre valait 2.669 dollars la tonne contre 2.796 dollars sept jours auparavant. Les cours du blé, du maïs et du soja ont chuté cette semaine à Chicago, pâtissant des remous dans les Bourses mondiales mais aussi de la concurrence d'Amérique du Sud et d'Europe de l'Est. Le boisseau de blé à échéance décembre s'est conclu à 6,4075 dollars contre 6,8825 dollars une semaine auparavant, en recul de 6,9% sur la semaine. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre a fini à 6,3850 dollars contre 6,92 dollars à la clôture une semaine plus tôt sur le Chicago Board of Trade. Le contrat de soja pour livraison en novembre se vendait à 12,58 dollars contre 13,5550 dollars, soit une baisse hebdomadaire de 7,2%. L'or a réagi au fort renchérissement du dollar qui s'est envolé à son plus haut niveau depuis huit mois face à l'euro. Les achats d'or sont libellés en dollar: le raffermissement du billet vert rend donc moins attractifs les achats d'or pour les investisseurs détenant d'autres devises. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé vendredi à 1.689 dollars, contre 1.794 une semaine auparavant. L'ARGENT a pâti de son statut de métal précieux à usage industriel alors que s'avivent les inquiétudes sur les perspectives économiques mondiales. Son cours s'est effondré de 17% sur la semaine, à son plus bas niveau depuis mai. L'once de métal gris a terminé vendredi à 32,90 dollars l'once contre 39,97 dollars sept jours auparavant. Les prix des métaux industriels échangés sur le London Metal Exchange (LME) se sont effondrés cette semaine, dégringolant à l'unisson, pénalisés par le raffermissement du dollar et un vif regain d'inquiétudes sur la demande mondiale de matières premières. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 7.488 dollars vendredi contre 8.793 dollars la tonne le vendredi précédent, l'aluminium valait 2.241 dollars la tonne contre 2.381 dollars, le plomb valait 2.046 dollars la tonne contre 2.404 dollars, l'étain valait 19.700 dollars la tonne contre 23.450 dollars, le nickel valait 18.355 dollars la tonne contre 21.700 dollars, le zinc valait 1.968 dollars la tonne contre 2.198 dollars.