Après les réunions de leurs conseils nationaux hier et avant-hier, les deux syndicats les plus menaçants en ce début d'année dans le secteur de l'éducation, à savoir le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement supérieur et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) ont appelé, lundi 26 septembre, à une grève illimitée à partir du 10 octobre. Les deux entités syndicales exigent notamment la révision immédiate du régime indemnitaire, avec l'introduction d'une nouvelle prime pour, selon eux, rendre justice aux travailleurs de l'éducation par rapport aux autres employés de la Fonction publique. Ils demandent aussi une solution au problème des œuvres sociales et des primes de zone et de performance pour les wilayas concernées. Ils rappellent également la nécessité de combler les lacunes du statut particulier des travailleurs du secteur, avec le passage des enseignants du secondaire de la catégorie 13 à la catégorie 14 sur la grille des salaires après dix ans d'expérience. Ils revendiquent le maintien du départ à la retraite après 25 ans de service et le droit à une retraite anticipée, surtout pour les enseignants. Dans un communiqué rendu public hier, l'Unpef appelle l'ensemble de ses adhérents à participer avec force à ce mouvement de débrayage du 10 octobre, alors que le Cnapest rendra public son communiqué dès aujourd'hui. La rencontre de ce matin, prévue au niveau de la tutelle entre les syndicats et les pouvoirs publics dans le cadre d'une commission gouvernementale, pourra-t-elle convaincre les deux entités syndicales à revenir sur leur décision de grève. Pour rappel, le premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid, en visite dimanche à Constantine, a appelé la famille de l'éducation au dialogue. Tout en assurant la prise en charge des revendications des travailleurs du secteur, tous corps confondus, à partir de la ville du Vieux rocher où il effectuait une visite d'inspection. «La situation sera réglée avant le mois d'octobre», a indiqué le ministre, en précisant que «toutes les revendications consignées dans les procès-verbaux officiels signés en avril dernier trouveront leur solution dans une démarche coordonnée avec les enseignants et les syndicats nationaux qui n'exclura aucune catégorie de travailleurs, y compris les adjoints d'éducation et les intendants», a-t-il encore indiqué.