Une élection présidentielle anticipée sera organisée le 21 février 2012 au Yémen suivant l'accord de transfert de pouvoir élaboré sous l'égide de l'Onu et des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) afin de mettre fin aux violences dans le pays. Le vice-président Abd-Rabbou Mansour Hadi qui assure l'intérim a signé samedi un décret en ce sens, a rapporté l'agence de presse officielle Saba. Confronté depuis janvier à un mouvement de contestation, le président Ali Abdallah Saleh a signé mercredi dernier un accord prévoyant son retrait du pouvoir et le transfert de ses prérogatives au vice-président dans l'attente d'élections. «Les électeurs inscrits et toutes les personnes ayant atteint l'âge légal sont appelés à voter pour l'élection anticipée d'un nouveau président de la République à partir de 8h00 du matin le mardi 21 février 2012», indique le décret diffusé par l'agence de presse Saba. «L'élection présidentielle anticipée sera organisée par la Commission suprême pour les élections et référendums», ajoute le texte réglementaire. Suivant l'accord de transition signé par Saleh et par les représentants de l'opposition lors d'une cérémonie à Riyad en Arabie saoudite, le président yéménite bénéficie d'une immunité judiciaire et conserve son titre jusqu'à la désignation de son successeur élu. Hadi qui assure l'intérim avait pour mission de convoquer un scrutin présidentiel dans un délai de trois mois et de former un nouveau gouvernement avec l'opposition. Vendredi, les partis de l'opposition se sont mis d'accord pour charger Mohammed Bassindoua, chef de file de l'alliance qui a mené la contestation, de former un gouvernement. Bassindoua est un ancien ministre des Affaires étrangères qui a dirigé le Conseil national de l'opposition constitué après le début de la contestation au mois de février.