L'Initiative pour la dignité du journaliste (INDJ) appelle les professionnels de l'information des secteurs public et privé à participer massivement au rassemblement prévu, aujourd'hui, devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). «Il est temps pour nous d'assumer notre responsabilité envers l'avant-projet de loi portant sur le code de l'information qui sera débattu à l'APN. Notre participation à ce rassemblement historique est déterminant pour l'avenir de notre profession et notre avenir», souligne le communiqué de presse rendu public par l'INDJ. Ce rassemblement vise à exprimer la position de la corporation qui «refuse de reculer sur les acquis socioprofessionnels de la loi sur l'information de 1990, le rejet de toute réforme dont l'objectif est contradictoire avec la promotion de la profession et la protection sociale et professionnelle du journaliste, le refus de la politique de fragmentation et de distinction entre les journalistes des secteurs privé et public, et responsabiliser les députés sur la protection de la liberté de la presse et la préservation de la dignité du journaliste. Ce rassemblement a été décidé après un débat sur la situation de la presse algérienne, où les professionnels ont noté avec beaucoup de regret un recul flagrant qui risque d'être imposé par le nouveau code de l'information, que ce soit concernant la liberté de la presse ou la situation socioprofessionnelle des journalistes. Les membres de l'INDJ ont noté le recul de Nacer Mehal, ministre de l'Information et de la Communication, sur la prise en charge des préoccupations des journalistes, notamment ceux exerçant dans le secteur privé, et ont exprimé leur surprise quant à ses déclarations relatives au fait que “le secteur privé ne concerne pas son département”. La politique de ségrégation entre les secteurs privé et public a atteint un seuil insoutenable dans le secteur de la presse. Cette politique est pratiquée et clairement affichée par le ministre lui-même qui annonce une grille des salaires des journalistes en écartant ceux exerçants dans le secteur privé, sous prétexte qu'il n'a pas les mécanismes réglementaires pour la faire appliquer.