L'arrêt de travail, observé par une partie du personnel de la division Hygiène et Assainissement (DHA), a poussé le P/APC Hassam Zinedine à animer hier un point de presse, pour expliquer aux citoyens que «ce mouvement de grève est illégal et qu'un arrêt du tribunal administratif a conforté l'APC dans sa décision de prendre les mesures nécessaires contre les initiateurs de cette grève illégale», a-t-il indiqué. En effet, des éboueurs assurant l'assainissement de certaines parties de la ville ont débrayé le 22 novembre dernier et ont procédé à la fermeture du siège de la DHA. «Je me suis personnellement déplacé sur les lieux pour tenter de convaincre les grévistes de l'illégalité de leur action, engagée en dehors du cadre syndical, et qui n'ont surtout respecté aucune disposition légale», dira M. Hassam. Butant sur leur refus de libérer les lieux et constatant qu'ils ont entravé l'action des sous-traitants affectés à la collecte des ordures ménagères dans certaines parties de la ville, «j'ai dû recourir à la justice pour rétablir les opérations de ramassage. J'ai invité leurs délégués à venir dialoguer, mais ils refusent», fera-t-il remarquer. Pour lui, les protestataires sont des agents vacataires qui ont agi en dehors du cadre syndical. «Le représentant des travailleurs affiliés à l'UGTA s'est lui aussi déplacé sur les lieux, mais sans obtenir de résultat. Ils ne sont même pas une dizaine et ils veulent dicter leur loi. Nous leur avons adressé des mises en demeure et ils s'exposent à toute la rigueur de la loi», fera remarquer le premier responsable de la ville. «Les agents de la DHA sont des employés de la commune. Nous leur assurons toutes les conditions qui leur permettent un exercice aisé de leurs fonctions. Nous leur assurons un suivi médical, mettons à leur disposition quotidiennement 2 litres de lait et leur fournissons les équipements de sécurité. Nous n'avons jamais failli à nos engagements à leur égard et nous sommes convaincus que le groupe de meneurs vise finalement des desseins inavoués», avouera M. Hassam. Actuellement, les habitants de certaines cités, où la collecte des ordures n'a pas été effectuée depuis plusieurs jours commencent à se plaindre de désagréments. «Nous sommes conscients de ce qu'ils endurent et nous les assurons que tout sera mené pour remédier à ce problème le plus vite possible. Nous allons multiplier les rotations de nos sous-traitants», fera remarquer notre interlocuteur qui ne manquera pas de souligner que certains éboueurs, employés par des entreprises privées de sous-traitance ont été menacés «par des groupes d'agents de la DHA qui sont manipulés par les grévistes». Dans le même cadre, des observateurs avouent que cette grève des agents de la DHA trouve son origine dans la guerre à laquelle se livrent l'UGTA et le Snapap. Ce dernier, absent des rangs de l'administration publique à Oran, aurait déclenché cet arrêt de travail pour tenter de rallier à sa cause des employés et gagner ainsi la bataille de la représentativité syndicale.