C'est ainsi qu'à la lecture des faits et suite aux derniers développements qu'a connus l'affaire d'importation de cocaïne par des stewards d'Air Algérie, le juge d'instruction devra clôturer l'enquête durant la période allant de janvier à mars. Suite à l'ordonnance qu'il rendra, le parquet d'Alger devra décider de son enrôlement durant la session criminelle d'hiver de la cour d'Alger. Selon une source très proche du dossier, «les 10 accusés, dont des stewards d'Air Algérie, impliqués dans cette affaire d'importation de 800 grammes de cocaïne devront encore passer une année de prison». Notre source affirme que «l'enquête est encore en cours et que le juge d'instruction n'y mettra un terme que durant les premiers mois de l'année 2012, le dossier sera transmis au parquet, lequel sera contraint de l'enrôler pour la session d'hiver de l'année prochaine». Il est à rappeler que les 10 personnes incarcérées sont poursuivies pour les chefs d'inculpation de «commercialisation de stupéfiants, importation de drogue et adhésion à un groupe criminel organisé», conformément aux articles 17, 18 et 19 de la loi 18/04 relative à la lutte contre les stupéfiants. Les enquêtes déclenchées en Espagne et au Mali et l'émission de mandat à l'encontre de personnes résidant au sein de ces pays et impliquées dans cette affaire confirment le caractère criminel que revêt cette affaire au vu également des ramifications découvertes par les magistrats algériens, espagnols et maliens. Il est utile de rappeler que le juge d'instruction du pôle 9 a, lors de la première audition des inculpés, décidé de placer 8 personnes sous mandat de dépôt et mettre les 4 autres sous contrôle judiciaire (R. S. et B. Med) et en liberté provisoire les deux autres personnes qui auraient bénéficié de circonstances atténuantes. Une décision qui n'a pas été partagée par le parquet qui, suite à cela, a introduit un appel et formulé une demande à la chambre d'accusation afin d'annuler cette décision. R. S. et B. Med ont donsc été placés sous mandat de dépôt contrairement aux deux autres dont la liberté provisoire a été confirmée. Selon notre informateur et à propos de l'appel introduit par le parquet, «la chambre d'accusation a avancé des arguments selon lesquels les faits pour lesquels les deux personnes étaient poursuivies sont extrêmement graves, et devant l'absence de garantie que ces derniers se présentent durant l'audience, la mise en détention préventive est obligatoire surtout que cette affaire est encore en instruction», ajoutant que «le juge d'instruction ayant décidé de leur mise sous contrôle judiciaire n'a pas jugé utile d'en tenir compte». Ce qui conduit à conclure que le juge d'instruction du pôle 9 sera contraint d'auditionner une nouvelle fois les 10 inculpés dans le fond. Par ailleurs, si aucun élément ne vient enrichir l'enquête et si aucune autre personne n'est arrêtée en Espagne et au Mali, le juge d'instruction qui a prononcé les détentions et les mises sous contrôle judiciaire devra probablement, dans son ordonnance, rétablir sa première décision, ce qui conduit à croire «à une probable disculpation des deux inculpés R. S. et B. Med». Pour l'heure, l'enquête suit son cours en Algérie, en Espagne et au Mali, respectivement par les trois juges d'instruction liés par des conventions.