Les redresseurs du FNA ne semblent pas lâcher prise. Réunis à Batna, ils ont fait de leur rencontre l'occasion de préparer le congrès extraordinaire et une tribune pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié d'errements de Moussa Touati et de l'actuelle direction du parti. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, ils affirment que la rencontre du conseil national à Alger n'est pas réglementaire puisque, «outre l'absence de quorum, la session à laquelle ont assisté 33 membres du conseil national n'a pas été validée par un huissier de justice chargé de valider les mandats». Les présents ont appelé l'ensemble des militants du parti à adhérer à la dynamique de redressement, «qui permettra de destituer Moussa Touati et d'organiser des élections libres et démocratiques qui doteront le parti de structures élues à l'issue d'un congrès extraordinaire prévu dans les jours à venir», note le document signé par Arif Omar, le président de la commission nationale de préparation du congrès extraordinaire. La veille, les membres de la commission de redressement, réunis à Sid Bel-Abbès, ont réaffirmé leur attachement aux statuts du parti et appelé à la tenue d'un congrès qui permettrait, «grâce à la volonté des militants» de destituer Moussa Touati qui n'a jamais été élu par les organes du FNA. Ces derniers n'ont pas manqué à cette occasion de rappeler que le président du FNA s'est substitué au président du tribunal de Sidi M'hamed pour décréter l'irrecevabilité de leur plainte, «alors que son avocat est invité à déposer, aujourd'hui, sa réponse aux accusations portées contre lui». Ils ont également invité le garde des Sceaux à réagir aux propos du président du FNA, «qui tend à faire pression sur le juge du tribunal de Sidi M'hamed pour le blanchir des lourdes charges qui pèsent sur lui», notent les responsables du mouvement de redressement qui affirment qu'ils ne sont pas prêts à céder dans la guerre qu'ils mènent «pour doter le parti de structures légales et élues démocratiquement».