Les redresseurs du Front national algérien continuent leur forcing pour destituer Moussa Touati, coupable à leurs yeux d'avoir fait main basse sur les structures du parti par ses décisions intempestives et personnelles «qui ont nui à la cohésion des rangs du FNA et sapé le moral de sa base», affirme un proche de Ali Gheffar, le porte-parole du mouvement de redressement. Hier, l'ancien vice-président de la commission politique de surveillance des dernières élections présidentielles avait rendez-vous avec Moussa Touati devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger dans le cadre d'une affaire d'usurpation de qualité. M. Zerrouki Mohamed devait comparaître devant le tribunal, selon la plainte du président du FNA, pour répondre du délit de faux et usage de faux et d'usurpation de qualité de membre du bureau national. «Mon client n'a usurpé aucune qualité et s'il utilise les cachets humides du bureau national, c'est pour la simple raison qu'il continue d'y siéger. Conformément aux statuts du parti, il est toujours membre du conseil national et nul ne peut lui retirer cette qualité sauf le congrès», affirme son avocat, précisant que le verdict dans cette affaire sera rendu le 12 février prochain. Par ailleurs, M. S. Chouchane, le secrétaire de wilaya d'El tarf, a introduit, lui aussi, une plainte auprès de la justice contre Moussa Touati pour dénonciation calomnieuse. Cette affaire fait suite au jugement de non-lieu prononcé à son profit par le tribunal d'El Tarf à la suite d'une plainte contre lui du président du FNA. Dans le même contexte, Moussa Touati sera appelé encore une fois à comparaitre devant la justice dans une affaire qui l'oppose au porte- parole du mouvement de redressement Ali Gheffar. Ce dernier avait profité de la dernière sortie médiatique du président du FNA pour lui rappeler que les membres fondateurs du parti sont décidés à le destituer et à lui demander des comptes sur sa gestion des affaires et des finances de cette formation politique. Sur un autre registre, le président du FNA a convoqué les membres des 48 bureaux de wilaya pour une rencontre à Alger le 1er février prochain pour leur faire part d'orientations politiques dictées par la conjoncture que traverse le pays. «Ces bureaux de wilaya n'existent plus statutairement puisque Moussa Touati les a dissous», affirment les redresseurs qui soutiennent qu'ils ne voient aucune utilité à cette rencontre qui sera tenue au moment où le parti est traversé par une large fronde.