Hier, les enseignants contractuels ont tenté comme prévu de tenir un sit-in de protestation devant le siège de la présidence de la République, mais le rassemblement a été empêché par les forces de l'ordre qui sont arrivés en renfort au lieu de la manifestation pour empêcher les protestataires de rejoindre El Mouradia. Dans une déclaration rendue publique hier en fin de journée, le Conseil national de enseignants contractuels (Cnec), affilié au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (Snapap), a déclaré que «les enseignants contractuels au nombre de 150 venus de toutes les wilayas ont été arrêtés par les forces de l'ordre avant qu'ils ne soient conduits dans différents commissariats de la capitale». Là-bas, les forces de sécurité ont fiché tous les manifestants avant que ces derniers ne soient dirigés vers la gare routière du Caroubier pour repartir vers leurs wilayas, «mais les enseignants n'ont pas accepté cet état de fait», peut-on lire dans le communiqué signé par le président du CNEC. Ce dernier a précisé que tous les enseignants présents hier ne jurent que par la récidive : «En organisant un sit-in par tous les moyens possibles, nous n'abandonnerons jamais notre combat pour l'intégration sans préalable après notre long parcours dans l'enseignement». En guise de rappel, il y a lieu de préciser que le long combat des enseignants contractuels entre 2008 et 2011 s'est soldé par un dénouement qui n'a pas touché tout le monde. Puisque suite au sit-in historique que les concernés ont observé à El Mouradia l'hiver dernier, les contractuels ont été tous confirmés, à l'exception de ceux qui n'enseignent pas dans leur spécialité. Ces derniers sont revenus à la charge dès ce début d'exercice, en observant des sit-in sans écho au niveau de l'annexe du ministère de l'Education au Ruisseau. Mais cette fois, ils veulent mieux s'organiser pour mieux faire entendre leur voix devant la présidence.