Hosni Moubarak, pharaon d'Egypte depuis 1981, a été balayé par une révolte populaire relayée par Facebook et Twitter. Les images de foules immenses criant «Dégage !» resteront à jamais marquées dans les annales de toute la région du monde arabe secoué par des mouvements populaires sans précédent. Le 11 février 2011, Hosni Moubarak a décidé de quitter le pouvoir et la capitale égyptienne pour s'installer à Charm El-Cheikh avec sa famille. L'annonce faite par Omar Souleiman, vice-président, a provoqué des scènes de liesse au Caire et dans toute l'Egypte. À la suite de ces événements, en Suisse, le Conseil fédéral rend une ordonnance comprenant des mesures coercitives, le gel des avoirs et des ressources économiques, à l'encontre notamment de Hosni Moubarak et de son épouse, de ses fils et de leurs épouses, de certains anciens ministres et du frère de l'épouse de Hosni Moubarak, en tant que personnes physiques, entreprises et entités. Le 10 avril, deux enquêtes sont ouvertes à son encontre, l'une concernant sa responsabilité dans les 864 civils tués durant la révolution égyptienne, et l'autre pour corruption. L'ex-président risque la peine de mort s'il est reconnu responsable des morts durant la révolution au procès pour «meurtre et tentative de meurtre sur les personnes des manifestants, abus de pouvoir et de biens sociaux et atteinte aux intérêts de l'Etat».