Ils étaient une… centaine (!) de lycéens à se rassembler devant le ministère de l'Education pour «exiger l'allégement des programmes»… et fixer un ultimatum à la tutelle qu'ils somment de «déterminer le seuil des cours sur lesquels porteront les épreuves du bac avant le 10 mai» ! Ils sont une centaine dont on ne connaît ni le niveau de représentativité ni la nature de l'inspiration, mais ça fait déjà un moment qu'on ne demande rien aux gens «en colère» quand ils expriment ça avec véhémence ou «mieux» avec quelque violence. La centaine de lycéens n'étaient pas violents mais il paraît qu'ils étaient d'une telle détermination qu'on a été obligé de leur concéder… la promesse qu'il en sera comme ils le désirent ! Alléger les programmes. On ne savait pas s'ils étaient aussi «lourds» parce qu'ils étaient mal conçus à l'origine, si leur poids est dur à supporter parce qu'ils n'impliquent pas une formation de qualité ou tout simplement parce qu'ils n'assurent pas un bac au rabais, possible pour les cancres. On ne sait pas non plus si ce sont les grèves à n'en plus finir où se relaient enseignants désenchantés, intendants oubliés et adjoints de l'éducation smigards, qui ont sensiblement lesté un programme trop approximativement élaboré pour supporter autant de retard. La tutelle multiplie les incuries, le personnel, les exigences et maintenant les «élèves de terminale», les libertés. S'il arrive au ministère de l'Education nationale d'avoir toutes les raisons d'adopter une position de fermeté sur un cas précis, il n'est pas difficile de lui rappeler toutes les autre fois où il a mal conçu, mal géré et mal réagi à des demandes pourtant évidentes de bon sens. Alors, il retrouve sa posture de coupable qui, incapable de convaincre, concède ce qu'il peut bien concéder, fait des promesses difficiles à tenir et retourne à la case de départ. Parce qu'il n'y a pas de vraie politique en la matière, l'éducation se gère à la petite semaine des… conflits. Une situation bien commode pour les «interlocuteurs» du ministère qui se retrouvent à chaque fois en position de force même s'ils ne sont pas eux-mêmes au-dessus de tout reproche. Quand on se découvre autant de caprices, il est difficile de convaincre que «l'intérêt des élèves» est sa première priorité. Surtout quand ces… élèves ne savent pas toujours… où est leur intérêt ! Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir