Une délégation de l'Union européenne se rendra en Algérie fin janvier à la demande officielle de l'Algérie pour rendre compte des préparations des législatives du mois de mai prochain. C'est ce qu'a annoncé Laura Baeza, cheffe de la délégation de l'Union européenne (UE), jeudi dernier à l'Ecole supérieure de journalisme. «Suite à la demande officielle introduite par le gouvernement algérien auprès de l'UE pour l'envoi d'observateurs européens lors des élections législatives, une mission de l'UE sera à Alger fin janvier pour entamer des discussions avec l'administration algérienne sur les conditions dans lesquelles les observateurs doivent travailler», a-t-elle ajouté, tout en expliquant que cette mission de précurseurs élaborera un rapport préalable à la signature d'un mémorandum d'entente consignant les conditions dans lesquelles évolueront les missions d'observation. «Renforcer les liens entre l'UE et l'Algérie et participer davantage à la politique européenne», tel est le thème d'une conférence de presse animé par la cheffe de délégation. Elle insistera sur la nécessité de raffermir les liens internationaux et de créer plus de proximité entre l'UE et l'Algérie. Elle dira que «le gouvernement algérien a exprimé son intérêt de participer à la Politique européenne de voisinage (PEV) rénovée, en vue de rendre encore plus étroites nos relations. Des conversations exploratoires dans ce sens sont prévues ce mois-ci». Elle a par ailleurs félicité cette entreprise et souhaité voir les Algériens davantage impliqués dans les travaux européens. «Le souhait du gouvernement algérien répond aux aspirations du citoyen algérien et l'UE reste à l'écoute du gouvernement et du citoyen pour répondre à ses attentes», déclare-t-elle. S'agissant des conventions et partenariats signés par les deux côtés, Laura Baeza fera remarquer que «l'UE est le plus grand bailleur de fonds en termes de coopération pour le développement en Algérie». Il est à rappeler que pas moins de 339 millions d'euros ont été investis en Algérie dans la période de 2000-2006 pour la création d'infrastructures, dans le développement durable et dans l'aménagement du territoire. «Le soutien financier de l'UE pour l'Algérie dans le domaine de la coopération a augmenté pour la période 2007-2013 et prévoit une enveloppe de 392 millions d'euros», indiquera-t-elle à ce propos. Ce partenariat a aussi pour but de former les élites de demain en mettant en place plusieurs programmes universitaires. «Des fonds supplémentaires ont été alloués aux programmes Erasmus Mundus et Tempus afin de soutenir la modernisation et l'internationalisation de l'enseignement supérieur des pays du voisinage», a-t-elle déclaré. Pour ce faire, un budget additionnel de 20 millions d'euros a permis de financer environ 750 bourses supplémentaires de mobilité entre le sud de la Méditerranée et l'UE dès cette rentrée universitaire. Un autre budget additionnel de 12,5 millions d'euros par an a été consacré aux deux années à venir pour le programme Tempus, en plus des 24 millions déjà alloués. Pour ce qui est des mouvement contestataires dans le région maghrébine, Laure Baeza a tenu à faire savoir que «l'UE soutenait les revendications des peuples maghrébins et l'Europe a consacré un budget de 153 millions d'euros afin de répondre aux besoins immédiats des populations, notamment des réfugiés, dans le cas du conflit libyen», a-t-elle ajouté. Pour ce qui est de la politique de l'UE au Sahel, Mme Baeza a assuré que les propositions formulées par l'Algérie ont été prises en compte dans la stratégie élaborée par l'UE pour le développement de la région. Elle a assuré, par ailleurs, qu'«il n'y a pas de conditionnalité» dans l'aide apportée par l'UE aux pays de la rive sud de la Méditerranée. Un partenariat avec la société civile est à l'ordre du jour. «7 milliards d'euros supplémentaires vont être débloqués, auxquels s'ajoutent des financements de la Banque européenne d'investissement, 1 milliard d'euros, et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD)», a-t-elle souligné.