La cadence de déstockage de la pomme de terre va s'accélérer au courant des prochains jours, et ce en vue de répondre à la forte demande sur ce produit de large consommation. Il est à rappeler que cette opération, entrant dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), a été déclenchée le 25 septembre dernier pour réguler les prix de ce produit pendant la période de soudure. Ainsi, une quantité de 7 500 tonnes de pomme de terre a été déstockée, depuis le début du mois de février, dans la wilaya d'Aïn Defla, et ce pour réguler le marché en ce produit, a indiqué hier le directeur local des services agricoles (DSA). Joint au téléphone, ce dernier a tenu à préciser que «cette opération, qui vise également à lutter contre la spéculation sur ce produit, particulièrement en cette période d'intempéries, s'inscrit dans le cadre d'un programme de la DSA, prévoyant d'injecter une quantité globale de 30 000 tonnes de pomme de terre sur le marché durant les mois de février, mars et avril». La mise en œuvre de ce programme, confiée à des professionnels et aux services de la DSA, permettra de maintenir en l'état le prix de la pomme de terre, cédée actuellement entre 30 et 40 DA le kilogramme au marché de gros, et d'éviter toute augmentation de son prix sous prétexte des intempéries, a-t-il ajouté. Il est à signaler qu'actuellement le kilogramme de pomme de terre est cédé à 100 DA à Alger. Une production de 650 000 tonnes de ce légume est réalisée annuellement par la wilaya d'Aïn Defla qui couvre, avec la wilaya d'El-Oued, 40% des besoins du marché national. Selon un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, «des quantités conséquentes de pomme de terre, stockées dans le cadre du Syrpalac, seront mises sur le marché afin de répondre à la forte demande». Ce dernier a fait savoir que la production de la pomme de terre a atteint 38,6 millions de quintaux en 2011. Quelque 14 wilayas et 124 opérateurs (stockeurs) ont adhéré au Syrpalac jusqu'à présent. Mis en place durant les trois dernières années, ce système a permis de sécuriser l'agriculteur en absorbant les surplus de production et de stabiliser les prix sur le marché.