En réussissant l'opération avec les partenaires économiques, et notamment les mandataires de Chlef où les prix de gros ont été fixés à 43 DA pour parvenir à 50 DA le kilo chez le consommateur, les stockeurs et producteurs de la wilaya de Aïn Defla ont décidé hier, lors d'une réunion qui les a regroupés au niveau de la direction des services agricoles (DSA) de Aïn Defla avec les DSA de Blida, Alger et Tipaza, les présidents des chambres de l'agriculture de ces trois wilayas, les directeurs des marchés de gros de Hatatba, Eucalyptus et Bougara et plusieurs mandataires de ces régions, d'approvisionner en pomme de terre ces structures afin de faire baisser les prix et soulager le consommateur. En effet, après des heures de tractations, il a été convenu de fournir 300 quintaux de pomme de terre quotidiennement à chaque marché durant une période de 10 jours à raison de 40 DA le kg pour être cédée ensuite à 43 DA aux détaillants. «L'objectif de cette démarche est de proposer la pomme de terre au consommateur à 50 DA en éliminant les intermédiaires qui jouaient sur la loi de l'offre et de la demande», a déclaré M. Hadj Djallali, président de la chambre d'agriculture d'Aïn Defla. Selon les responsables de la DSA, Aïn Defla détient 1830 tonnes de pomme de terre stockées dans le cadre du dispositif Syrpalac et 1350 tonnes au niveau des stocks de la SGP Proda. Ainsi, plus de 30 000 quintaux seront livrés durant la décade qui débutera ce vendredi sur les marchés susmentionnés. «Les mandataires sont partie prenante dans cette opération», dit un mandataire d'Alger. Cependant, tous les présents ont pointé du doigt les services du commerce qui ne réagissent pas en cette période de crise, bien que M. Benbada ait déclaré à la radio nationale la pérennité de cette opération. «Où sont les DCP, alors que des invitations leur ont été adressées ?» interroge un organisateur. Le consommateur doit également réagir en dénonçant les abus et en se retournant vers les produits de substitution, entre autres les légumes de saison. «C'est la pomme de terre qui fixe les prix des autres produits», signale un consommateur. Effectivement, même à Chlef ou Aïn Defla, ces services sont absents, avons-nous remarqué.