Les greffiers et auxiliaires de justice de la cour de Constantine et ses différents tribunaux ont répondu favorablement à l'appel du syndicat autonome Snapap pour un débrayage de trois jours. Ils revendiquent l'application des engagements pris par le ministère de la Justice lors des assises du 22 février 2011 et du 7 avril 2012. Ainsi, les 800 agents activant au niveau des tribunaux de Constantine, Ziadia et El Khroub ont provoqué la paralysie de toutes les instances judiciaires, ce qui n'a pas été sans conséquence sur le déroulement des affaires programmées et dont la plupart a été reportée. À vrai dire, le bâtonnat de Constantine a refusé de cautionner la procédure du remplacement des greffiers par les huissiers de justice. Plusieurs avocats ont souligné que les greffiers avaient, eux aussi, le droit de protester pour l'amélioration de leur situation. «Nous avons demandé le report de toutes les affaires, pour manifester notre solidarité avec les greffiers», a souligné Me Boulahbal, avocat agréé près la cour de Constantine, et d'ajouter : «L'huissier n'est pas habilité à assister aux audiences.» Cependant, et lors de leur assemblée générale tenue hier au siège de la cour de Constantine, les grévistes ont décidé d'aller jusqu'au bout de leur action. «Nous exigeons une réponse de la tutelle par rapport à l'application des revendications formulées», ont-ils soutenu. Enfin, ils réitèrent leurs demandes, dont leur intégration dans le secteur de la justice au même titre que le corps des magistrats pour ne plus dépendre de la Fonction publique, la révision du statut particulier, ainsi que la prime de transport et de panier.