Les greffiers viennent, une fois de plus, de monter au créneau en mettant à exécution la menace de grève lancée, il y a quelques jours. Le mouvement de débrayage, qui a commencé timidement mardi après-midi, s'est poursuivi, hier, au niveau des cours et des tribunaux du territoire national. Un service minimum est assuré pour certaines audiences et quelques urgences, telles que la délivrance des permis d'inhumer et l'enregistrement des pourvois en cassation et des appels. La Coordination nationale des fonctionnaires de la justice, qui avait au départ mobilisé ses troupes pour un débrayage spontané, a finalement rendu public un communiqué dans lequel elle appelle officiellement “à une grève illimitée”. Le retour à la protestation est justifié par les tergiversations du ministère de la Justice qui se mue dans un silence total et signe des PV qui restent lettre morte. Le communiqué de la coordination cite, à ce propos, les PV datés du 22 janvier 2011, du 23 février 2011 et celui du 7 avril 2011, ainsi que l'ultimatum adressé le 24 avril dernier. La coordination rappelle encore une fois ses principales revendications : le détachement de la Fonction publique, la possibilité de bénéficier des différentes formules d'accès aux logements, création d'un bureau exécutif pour la Coordination des fonctionnaires de la justice et l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter sur les dépassements et les pressions subies par les fonctionnaires.