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La grève retardera l'examen des recours déposés par les candidats aux législative Le syndicat des fonctionnaires de la justice applaudit «la forte mobilisation» durant 3 jours
Après la grève de trois jours qui a frappé le secteur de la justice, le conseil national des fonctionnaires de la justice, affilié au Snapap, a rendu public un communiqué où il a précisé sa réussite pendant ce débrayage de trois jours qui est «un test de vérité !» Ainsi «le troisième jour de la grève a été marqué par un large suivi. Cours et tribunaux du territoire national ont été complètement paralysés par le débrayage des fonctionnaires du secteur de la justice», soulignera, par ailleurs, le communiqué signé par le président du syndicat Roudia Mourad. «Les tribunaux ont été plongés dans une ambiance indescriptible et une cacophonie totale, les greffiers et les corps communs sont passés à l'action et ont statué sur l'arrêt total des activités et autres missions des instances judiciaires. Seul un service minimum a été assuré pour les prestations urgentes telles que la délivrance des permis d'inhumer, le dépôt de recours, appels et pourvois en cassation», précise le communiqué. «Une fois de plus, des huissiers de justice ont été appelés à la rescousse pour siéger aux postes de leurs collègues greffiers, mais ceci n'a pas été du goût des robes noires qui ont préféré demander le renvoi de leurs dossiers», ajoutera la correspondance du syndicat. «La tenue de ces audiences est la seule activité que les tribunaux et les cours ont tenté de ne pas bloquer, mais le reste des missions dont les greffiers sont chargés a été totalement paralysé», expliquera-t-on. Par ailleurs, le SNAPAP «dénonce les intimidations du procureur adjoint et du greffier en chef de la cour d'Alger, d'Oran, de Tiaret, Sétif, Blida, Chlef et Aïn Defla qui ont fermé les portes pour que les greffiers ne puissent pas sortir de leur bureau. Des procureurs généraux qui ont menacé de procéder à des ponctions salariales de trois jours». «En dépit des pressions multiples et des menaces de licenciement, les greffiers ne lâchent pas prise et se disent décidés à aller jusqu'au bout de leur combat. Le SNAPAP dénonce la diffusion avant-hier d'un communiqué falsifié portant en-tête du syndicat, signé au nom du président et commençant par des versets coraniques appelant au gel de la grève», ajoute le communiqué. «Une ruse qui n'a pas servi puisque le mouvement a été suivi largement, c'est pratiquement du 100%... Une première pour le secteur de la justice dont les moindres protestations sont étouffées à leurs premiers balbutiements. Jamais, en effet, un appel à la protestation d'un syndicat du secteur n'a été suivi d'une telle mobilisation». Il faut remarquer que cette grève retardera l'examen des recours déposés par les candidats aux législatives au niveau des tribunaux administratifs, notera le communiqué, tout en signalant que les greffiers luttent depuis des années pour «l'amélioration de leurs conditions de travail et leur protection des abus de leurs supérieurs hiérarchiques».