Les 2500 résidentes de la cité universitaire pour jeunes filles d'Oued Aïssi, à 5 km à l'est de Tizi Ouzou, souffrent le martyre à cause d'une multitude de problèmes depuis l'ouverture de cette cité en 2008. Un groupe d'étudiantes s'est rapproché de notre rédaction pour exposer leurs doléances dans l'espoir de sensibiliser les autorités concernées et de les faire réagir. Les résidentes déplorent essentiellement l'insécurité qui règne à l'intérieur comme à l'extérieur du campus. Des bandes de voyous sèment la terreur sans qu'aucun responsable ne lève le petit doigt. Les agressions se multiplient devant la cité et ses alentours. «Notre cité manque d'agents de sécurité. Parfois, ce sont de simples employés qui nous défendent. Des filles qui n'ont rien à voir avec les études habitent notre cité en toute quiétude», dénonce l'une des étudiantes. Les multiples mouvements de protestation initiés par les universitaires par le passé, des grèves et des marches notamment, n'ont fait réagir aucun responsable et aucune amélioration n'a été signalée. De ce fait, les étudiantes ne savent plus à quelle porte frapper pour se faire entendre. «Nos responsables attendent peut-être l'irréparable pour agir», regrette notre interlocutrice. Le problème de la restauration a été aussi soulevé par les résidentes. Elles dénoncent la qualité et la quantité des repas servis au réfectoire. «Nous ne mangeons pas à notre faim, contrairement aux autres cités et universités de la wilaya (...) En plus des promesses non tenues du directeur des œuvres universitaire, le directeur de notre cité ne veut même pas reconnaître notre comité. Si la situation ne s'améliore pas, nous allons reprendre le chemin de la protestation», menacent les résidentes de la cité de filles d'Oued Aïssi.