La liste des moudjahidine tués durant la décennie noire en voie d'achèvement

Saïd Abadou installe la Fondation de la mémoire de la Wilaya II à Constantine

Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine a installé, hier, la Fondation de la mémoire de la Wilaya II qui compte 8 wilayas de l'est dont Constantine.
«La Wilaya II a joué un rôle important durant la lutte armée de Libération nationale, c'est pourquoi il est impératif d'accorder tout l'intérêt voulu à la conservation de la mémoire de cette wilaya», a indiqué le SG de l'ONM, au musée du Moudjahid. Cette fondation, quatrième du genre et présidée par Mohamed Raïs, a été agréé officiellement le 30 octobre 2011 mais elle activait de manière informelle et irrégulière depuis 1998.
L'occasion a été encore une fois donnée à Saïd Abadou de rappeler son attachement ferme au principe de l'adoption d'une loi criminalisant le colonialisme. Nous n'allons pas renoncer à cette loi et avons le souffle long», a-t-il précisé. Il est à rappeler, cependant, que le texte de loi déposé en janvier 2010 a été rejeté par le bureau de l'Assemblée populaire nationale. En tout cas, Abadou mise sur la nouvelle composante de l'APN pour faire adopter cette loi car «l'adoption de ce texte n'est pas une demande qui émane de notre organisation.
C'est une revendication légitime de l'ensemble du peuple algérien», a-t-il souligné. Sur un autre registre, le SG de l'ONM a déclaré que les listes des moudjahiddine tués durant la décennie noire sont en voie d'élaboration. «Dans quelques mois nous dévoilerons ces listes», a t-il précisé.
Ceci sous-entend, bien sûr, une prise en charge et des indemnités pour leurs familles. Des sous-commissions travaillent depuis des mois sur les questions se rapportant aux moudjahidine et aux ayants-droit.
Les premières motions, déjà rédigées, seront enrichies, amendées ou modifiées, en septembre prochain, au cours de rencontres régionales dans les wilayas historiques», a encore renseigné Saïd Abadou, décidé à prendre en main toutes les revendications des adhérents. Les moudjahidine étudieront également l'évolution de la situation sur la scène nationale la veille des élections avec un soutien «ndéfectible» au président de la République. Enfin, la réécriture de l'histoire a constitué le point phare du discours de Saïd Abadou, qui dira :
« A chaque disparition d'un moudjahid, c'est toute une partie de l'histoire qui se perd.» Et d'ajouter : «Il est indispensable de réécrire l'histoire avec toutes ses faces pour que le peuple se réconcilie avec lui-même.» C'est une urgence, selon le SG de l'ONM.