Air France envisagerait la suppression de quelque 5.000 emplois en trois ans, dont environ la moitié par un plan de départs volontaires, selon des informations publiées par le journal Le Figaro mais démenties lundi par la direction de la compagnie française. De son côté, le site La Tribune.fr évoque lundi un plan de départs volontaires qui devrait toucher entre 2.500 et 3.000 salariés. Selon Le Figaro, "le total des suppressions de postes devrait atteindre 5.000 emplois d'ici à 2015, sans licenciement sec". La direction compte sur des départs naturels de salariés non remplacés, environ 800 par an, et sur un plan de départs volontaires, qui serait ouvert à toutes les catégories de personnels, y compris les pilotes, ajoute le quotidien. Ces informations ont été "démenties" lundi matin par un porte-parole d'Air France. "La situation économique d'Air France est préoccupante, notamment en raison d'une compétitivité significativement insuffisante", a-t-il rappelé. "L'élaboration du plan de transformation de l'entreprise, visant à restaurer notre compétitivité à horizon 2015, se poursuit au niveau du management ainsi qu'avec les organisations représentatives du personnel avec lesquelles la direction est en train de négocier", a-t-il ajouté. Le porte-parole a rappelé que le calendrier restait inchangé: "ce n'est que fin juin, à l'issue des négociations avec les organisations représentatives, que nous serons en mesure de nous prononcer sur le volume d'éventuels sureffectifs". Jeudi, lors d'un comité central d'entreprise, le PDG d'Air France Alexandre de Juniac doit présenter les avancées de son projet industriel et stratégique pour les trois ans à venir et pourrait, selon une source proche du dossier, se prononcer sur l'éventuel sureffectif. Le groupe s'est fixé pour objectif d'économiser deux milliards d'euros en trois ans. Il avait dévoilé en janvier des mesures d'urgence pour économiser un milliard. Les mesures stratégiques, qui seront arrêtées fin juin, devront ainsi permettre l'économie d'un milliard supplémentaire à l'horizon 2015. Le nouveau pouvoir socialiste en France, issu de l'élection le 6 mai du président François Hollande, redoute une succession de plans de suppressions d'emplois dans les grandes entreprises, qui auraient été gelés pendant la période électorale.