Si le président de la Fédération libyenne de football, Muftah Kuweidir, a affiché clairement son vœu de disputer le derby contre l'Algérie à Tripoli, tout en s'activant pour convaincre la Confédération africaine de football (CAF) à accepter sa requête, son homologue algérien, Mohamed Raouraoua, observe pour le moment le silence au sujet de la domiciliation de ce très attendu derby maghrébin, comptant pour le troisième et dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013. Mohamed Raouraoua n'a pas adopté la même tactique ou procédure concernant le choc contre le Mali, disputé en juin dernier dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou en l'occurrence. Le patron de la FAF avait saisi officiellement la Fédération internationale de football (FIFA) pour réclamer la programmation du match contre les Aigles du Mali sur un terrain neutre, en raison de la crise politico-sécuritaire sévissant chez nos voisins maliens, et il a eu gain de cause. Raouraoua n'a pas fait de même, du moins jusque là, alors que la situation sécuritaire en Libye laisse à désirer. Il ne veut vraisemblablement pas indisposer nos voisins libyens surtout que les relations entre les deux pays sont légèrement tendues en raison de la présence des membres de la famille du défunt Mouamar El-Gueddafi sur le sol algérien et la position de neutralité adoptée par les autorités algériennes lors de la révolution libyenne. Le président de la FAF laissera certainement le soin aux deux instances internationales (la FIFA et la CAF) de trancher sur la domiciliation du chaud derby contre la Libye, sachant pertinemment qu'il a très peu de chances de se dérouler à Tripoli où un climat d'insécurité règne toujours, comme l'atteste si bien l'enlèvement, dimanche en plein centre de la capitale libyenne, du président du Comité olympique libyen, Nabil al-Alam. Cet événement fausse complètement les calculs de la Fédération libyenne de football qui voit les chances de sa demande de recevoir les Verts à Tripoli réduites quasiment à néant. La LFF devra d'ores et déjà penser à une solution de rechange. L'on lui prête en tout cas l'intention d'opter pour le Maroc, en raison de la fermeture des frontières algéro-marocaines et de la rivalité existant entre les Marocains et les Algériens. Le LFF devra trancher un mois avant le match, prévu entre le 7 et le 9 septembre, conformément à la réglementation.