Le scénario afghan dans tous ses aspects semble se reproduire à grande échelle dans plusieurs parties du monde. L'attirance de «djihadistes» originaires de plusieurs pays du monde, avant leur retour dans leurs pays d'origine, est l'un des aspects qui revient dans ce scénario sans cesse renouvelé. Comme cela était le cas en Afghanistan, du temps de l'ex-URSS, des «combattants» arabes, dont des Algériens, ont découvert d'autres «Kaboul» en Libye et en Syrie où, regroupés dans toujours la même organisation terroriste, Al Qaïda en l'occurrence, ils apprennent et font dans le «djihad» qu'ils ramènent avec eux dans leurs pays d'origine, après la fin de la guerre. Il est connu des Algériens que beaucoup de «djihadistes» sont allés en Afghanistan avec la bénédiction des USA et de l' Arabie saoudite pour combattre l'ex-URSS, et que nombre de ces «combattants» sont revenus en Algérie pour créer le Groupe islamique armé (GIA), organisation terroriste qui a fait des dizaines de milliers de victimes, dont un grand nombre d'enfants, de femmes et de personnes âgées. Des décennies après, le même scénario s'est répété avec l'arrivée de nombre de «djihadistes» en Libye pour intégrer les rangs d'Al Qaïda et participer à la guerre contre le pouvoir de Mouammar Kadhafi. Des images montrant ces «djihadistes» d'Al Qaïda en sol libyen ont été brièvement montrées par la chaîne satellitaire Al Jazeera qui a vite fait d'interrompre la diffusion. On connaît maintenant l'ampleur de la conséquence de cette situation sur l'ensemble du Sahel, avec la circulation d'armes et de munitions. Aujourd'hui, ce sont encore des «djihadistes» qui sont partis en Syrie pour combattre, aux côtés de l'organisation terroriste Al Qaïda toujours, contre cette fois le pouvoir de Bachar Al Assad.C'est parce que des Algériens comptent parmi les nombreux «djihadistes» de nombreux autres pays arabes et d'autres pays, encore, et compte tenu de l'expérience de l'Afghanistan, que les autorités concernées, en Algérie, ont pris certaines mesures pour empêcher ces «djihadistes» d'importer en Algérie la guerre ravageant, malheureusement, la Syrie. «On ne connaît pas le nombre exact de ces djihadistes partis en Syrie mais nous avons pris toutes les mesures pour les empêcher de relancer les attentats terroristes en Algérie après leur retour au pays», selon une source au fait du dossier. Les craintes sont justifiées d'autant que les activités d'Al Qaïda en Syrie sont comme «tolérées» par certaines puissances étrangères, note un observateur de la scène sécuritaire dans la région.