Une semaine après le saccage par des inconnus d'une vingtaine de tombes au cimetière Sidi Saïd de la ville côtière de Tigzirt, 38 km au nord de Tizi Ouzou, les services de sécurité ont procédé à l'ouverture d'un enquête. Une équipe de la police scientifique s'est rendue mercredi sur les lieux. Les parents et les proches des morts enterrés dans ce cimetière ont crié au scandale et ont alerté la presse. L'affaire a suscité l'indignation de la population locale. Environ 20 tombes ont été saccagées, 5 jours avant la fête de l'Aïd El Fitr. Deux autres tombes du cimetière Chorfa, village mitoyen, ont connu le même sort. Ce qui est remarquable, précise un habitant de la ville de Tigzirt, les auteurs de ce sacrilège ont ciblé seulement les tombes construites en marbre. De ce fait, même si aucune piste n'est privilégiée pour le moment, tout laisse croire que se sont des islamistes extrémistes qui sont derrière cet acte ignoble. C'est la première fois qu'un tel sacrilège se produit dans la région de Tigzirt. Les habitants de cette localité, qui regrettent la lenteur des services de sécurité pour prendre en charge cette affaire, espèrent qu'ils mettront la main sur l'auteur ou les auteurs de ce drame dans les plus brefs délais. Notons que c'est le carré de la famille Heddadi qui a connu le plus grand nombre de tombes profanées.