Les proviseurs et censeurs ont reporté leur action de protestation portant notamment sur le boycott des tâches administratives et attendent la réaction de M. Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'éducation, nouvellement installé en remplacement de M. Benbouzid. Une accalmie qui n'explique nullement une rupture ou l'abandon de la protestation, selon Ahmed Boulahdjel, porte-parole de la Commission nationale des proviseurs et censeurs du secondaire de la section de Annaba qui parle d'une «accalmie déterminée». Ainsi, il explique que la commission compte observer une trêve d'un mois, «le temps d'examiner l'engagement des responsables du secteur à honorer leurs promesses». Le ministre du secteur s'est engagé, dans des déclarations à la radio nationale, de prendre en charge les doléances des travailleurs de l'éducation, tout en procédant par «ordre de priorité». Pour ce faire, le ministre, qui a estimé que la majorité des revendications a été satisfaite, a promis l'ouverture du dialogue avec les partenaires sociaux. Cette position a été saluée par les différents syndicats de l'éducation qui avaient prôné depuis toujours le dialogue et la concertation pour mettre fin au conflit qui les opposent à la tutelle. Pour M. Boulahdjel, qui est lui aussi favorable à cette démarche, «cette position permettra de défendre au mieux nos doléances qui n'ont pas encore été satisfaites». Revenant sur la genèse de leur mouvement de contestation, notre interlocuteur a tenu à rappeler que pour faire valoir leurs droits, ils avaient opté, le 16 avril dernier, pour le boycott de leurs tâches administratives. Devant la sourde oreille de la tutelle, ils avaient, rappelle-t-on, observé des sit-in devant les directions de l'éducation de wilaya, dont le dernier remonte au 28 mai dernier. Lors de ce sit-in tenu devant le siège du ministère, les directeurs et censeurs avaient durci le ton en menaçant même de paralyser l'administration par la reprise de la contestation dès la rentrée scolaire qu'ils promettaient «perturbée», avant de revenir dernièrement à de meilleurs sentiments. Pour rappel, leurs revendications se résument en la classification des censeurs à l'échelle 16 au lieu de la 14 et leur promotion au poste d'inspecteur de l'éducation comme le stipule l'article 174 du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Les directeurs, quant à eux, réclament leur droit à la classification hors catégorie.