Une semaine après la réunion de son conseil national qui s'est tenue à Alger, la commission nationale des directeurs et censeurs des établissements du secondaire se réunira aujourd'hui à Sétif pour décider de la suite à donner au mouvement de débrayage prévu dès la prochaine rentrée scolaire. La réunion, qui regroupera les représentants de la commission, sera également une occasion pour évaluer leur mouvement de protestation qui a bouclé une année, nous a indiqué un membre de la commission. A travers ces rencontres qui se succèdent, les directeurs et les censeurs entendent faire pression sur le ministère de l'Education (MEN) qui refuse d'entamer un dialogue direct avec eux et de donner suite à leurs revendications. D'ailleurs, notre source réitère les mêmes propos, à savoir la décision de débrayer pour faire valoir leurs droits et le maintien du boycott des missions administratives. Ce boycott, auquel ce corps avait procédé depuis le 16 avril dernier, touchait toutes les tâches que ce corps assurait durant toute l'année scolaire, dont les conseils de classe et d'orientation de fin d'année scolaire, l'accueil des inspecteurs pédagogiques et les réunions de la tutelle. Les directeurs et censeurs des lycées ont tenu à dire qu'ils qu'ils sont «des employés de l'Etat et non pas du ministre». Ainsi, ils se disent «déterminés» à continuer leur protestation jusqu'à faire plier la tutelle. Tout en confirmant son attachement à son cahier revendicatif et à poursuivre sa lutte par les moyens «pacifiques et légaux», y compris le recours à la grève illimitée, la commission appelle l'administration à adhérer «massivement» à ce mouvement qui coïncidera avec la rentrée des classes. Il est à rappeler qu'une multitude d'actions de protestation avait été initiée par ce corps dont les deux derniers sit-in organisés les 15 et 28 mai dernier devant le siège du ministère. Quant à leurs revendications, elles se résument en la classification des censeurs à l'échelle 16 au lieu de la 14 et leur promotion au poste d'inspecteur de l'éducation, comme le stipule l'article 174 du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Quant aux proviseurs, ils réclament leur droit à la classification hors catégorie.