Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Mohamed Charfi, a démenti, hier, les déclarations selon lesquelles la justice algérienne recourt abusivement aux détentions préventives. «Les chiffres contredisent ces déclarations», a-t-il dit hier en marge de la plénière consacrée aux réponses du Premier ministre et à l'adoption du plan du gouvernement. «La justice doit recourir à ces détentions. Il y a l'obligation des enquêtes», a-t-il justifié, ajoutant que le taux de détentions préventives ne dépasse pas les 35%. S'exprimant sur le code de procédure civile, sévèrement critiqué, le ministre a laissé entendre qu'un projet de loi pour sa révision et en gestation. «Nous allons faire un bilan avec les concernés et on verra ce qu'il y a à améliorer», a-t-il dit, considérant qu'il n'y a aucun tabou sur le sujet. «C'est un code jeune, on peu trouver le juste milieu», a-t-il commenté. La perspective de sa révision, existe, selon lui.