La Fédération de wilaya du Snapap d'Alger a tenu hier au siège du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), une conférence de presse afin d'éclaircir certains points quant à la suite à donner à leur mouvement de protestation au sein des différents secteurs de la Fonction publique (santé, éducation, communes…) entamé depuis septembre dernier. Rachid Djani, secrétaire général du Snapap dans la wilaya d'Alger, a déploré l'attitude de la Fédération nationale qui a débuté depuis quelque temps des négociations avec les tutelles concernées «en catimini». Alors que la Fédération d'Alger est à l'origine de la contestation, la Fédération nationale aurait «exclu les délégués d'Alger des pourparlers sans donner de motif». «La Fédération nationale nous considère comme des étrangers et nous reproche de perturber les négociations qui sont en cours alors que pour nous c'est le flou total. Nous n'avons pas été consultés et nous n'avons aucune information sur le contenu de ces entretiens», déplore M. Djani. Face à cette situation, les membres de la Fédération d'Alger ont décidé d'agir et de remettre la démission de leurs représentants à la Fédération nationale. «Nous leur dénions leur qualité d'intermédiaires dans les pourparlers avec les tutelles», tient-il à préciser, ajoutant que «la Fédération d'Alger attend toujours un signe du wali, seul interlocuteur capable de satisfaire leurs revendications socioprofessionnelles». M.Djani a indiqué également que le bureau national du Snapap leur avait demandé le report de la grève illimitée prévue initialement le 21 octobre. «Pour le moment, nous faisons entièrement confiance aux membres du bureau national. Nous leur demandons d'exercer une pression sur la Fédération nationale afin qu'elle nous prenne en considération. Nous allons solliciter une audience du bureau national au cours de ces prochains jours afin d'avoir des éclaircissements sur les négociations en cours et nous espérons obtenir des réponses. Par la suite, nous organiserons une AG avec les fédérations des différents secteurs de la wilaya d'Alger afin de s'entendre sur une nouvelle date pour le principe de grève illimitée que nous comptons mettre en place si nos revendications socioprofessionnelles ne sont pas satisfaites et je tiens à dire à nos militants que ce report sera le dernier», a menacé le SG du Snapap d'Alger. De son côté, Hadj Saïd Abderrahmane, syndicaliste au niveau de l'hôpital Salim-Zemirli à El Harrach, a indiqué qu'il risquait d'être décrédibilisé et de perdre le soutien de sa base syndicale à force de reporter la grève illimitée, ajoutant que «tant que M. Djani et ses délégués ne seront pas impliqués dans les négociations, ils n'approuveront aucune des décisions de la Fédération nationale». «Cette fédération essaye de gagner du temps, ils ne cherchent pas à améliorer les conditions des travailleurs. Nous irons jusqu'au bout s'il le faut. La grève illimitée aura de lourdes conséquences. Je souhaite que les autorités règlent le problème en urgence», a-t-il souligné.