Après une trêve de quelques mois, les proviseurs et censeurs menacent de recourir à la protestation si le ministère de l'Education campe sur ses positions. Le recours à nouveau au boycott des tâches administratives n'est pas écarté, selon la commission représentant ce corps. «Si la situation perdure, on reprendra notre boycott», nous a indiqué Ahmed Boulahdjel, porte- parole de la commission nationale des proviseurs et censeurs de la section de Annaba. Mais avant de passer à l'action, un ultimatum a été donné à la tutelle par la commission affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) pour permettre au nouveau ministre installé maintenant depuis deux mois d'examiner soigneusement leurs revendications. La commission qui plaide pour la concertation entre la tutelle et le partenaire social a mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir les portes du dialogue, ce qui reste le meilleur moyen pour résoudre les problèmes en suspens. En ce sens, la commission a décidé lors de sa dernière réunion tenue la semaine dernière à Alger d'adresser une lettre au premier responsable du secteur, sollicitant une rencontre afin de lui exposer ses revendications. Parmi ces dernières, la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation révisé et amendé en juin 2012. Qualifié de «dysfonctionnement», ce document modifiant le décret 08-315 n'a fait qu'accentuer le fossé de «l'inégalité» entre les travailleurs du secteur, notamment en matière de promotion et de classification. Ces points avaient été à l'origine de leur mouvement qui remonte à plus d'une année, marqué par le recours au boycott, d'avril à juin derniers, des tâches assurées par ce corps durant toute l'année scolaire, dont les conseils de classe et d'orientation de fin d'année scolaire, l'accueil des inspecteurs pédagogiques et les réunions avec la tutelle. Pour rappel, les principales revendications de ce corps se résument en la classification des censeurs à l'échelle 16 au lieu de la 14 et leur promotion au poste d'inspecteur de l'éducation, comme le stipule l'article 174 du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Quant aux proviseurs, ils réclament leur droit à la classification hors catégorie.