Les travailleurs du haut fourneau (HF2) d'ArcelorMittal de Annaba sont revenus, après une grève de deux jours, à de meilleurs sentiments hier pour redémarrer cet outil vital de la production. Devant la gravité de la situation, une dizaine d'ouvriers ont été menacés de licenciement suite à ce mouvement irresponsable. En réaction à ce débrayage «sauvage», la direction générale a rendu public hier un communiqué afin de s'insurger contre ce genre de perturbations engendrant des pertes journalières estimées à un million de dollars qui viendraient pénaliser le seuil de la production. «Cette grève surprise déclenchée le 11 novembre dernier, est une grève illégale, estime l'auteur du communiqué, au mépris des règles et des procédures légales et dont les motifs sont infondés et peu compréhensibles». L'arrêt prolongé du HF2 entraînerait l'usine dans une situation financière critique aux conséquences dramatiques. La direction générale d'ArcelorMittal reconnaît que le HF2 est en fin de campagne et révèle sa réhabilitation pour 2014 sans préciser les modalités et formes de cet investissement tant attendu par les travailleurs. Certaines sources syndicales annoncent que l'Etat réservera en 2013 près de 500 millions d'euros à un vaste plan d'investissement de l'usine. Au terme de son communiqué, la direction générale fait appel à la vigilance des 6000 salariés «devant ces comportements irresponsables qui risquent de les mettre en péril».