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«L'Etat doit intervenir»
Syndicats, enseignants et gérants d'école de cours particuliers sont unanimes :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 12 - 2012

Véritable fléau pour les uns, une pratique aux aspects positifs pour les autres. Le recours aux cours de soutien divise mais l'ampleur du phénomène inquiète. Pour les professionnels, c'est surtout la qualité de l'enseignement qui fait défaut. Des enseignants sous-qualifiés, des classes surchargées et un programme inadapté, telles sont les principales causes qui ont poussé à la prolifération d'établissements de cours de soutien devenus, semble-t-il, indispensables. Un enseignant de français à la retraite qui travaille pour l'école El Anouar à Réghaïa estime qu'«au moins 70% des cours de soutien sont du business. Les enseignants sont sous-qualifiés. Ils ont subi de plein fouet la politique d'arabisation qui a vu venir des enseignants étrangers incompétents, un massacre».
Aussi, pour cet enseignant, la tutelle a sa part de responsabilité : «Il n'est pas normal qu'un ministre occupe ce poste pendant une vingtaine d'années alors que les résultats de son secteur étaient en baisse», dit-il. Les réformes introduites en 2003 n'auraient pas amélioré les choses. «Ce sont des procédés importés d'ailleurs et appliqués chez nous sans la moindre formation des enseignants», regrette-t-il.
Mais pour l'enseignant, il ne suffit pas de maîtriser son programme. «Il est bien de connaître ce qu'on enseigne mais il faut également connaître ceux à qui on enseigne», explique-t-il. Or, avec plus de 40 élèves par classe, cela devient impossible. Mais l'argument de la surcharge des classes ne convainc pas tout le monde. Ahmed Tessa, pédagogue, explique qu'il s'agit d'un faux argument.
«Les enseignants acceptent d'assurer des cours particuliers à des groupes d'élèves très chargés». Aussi, pour lui, le phénomène touche aussi les classes préparatoires et les universités. A qui la faute ? M. Achour Idir, porte-parole du CLA, estime que les élèves n'ont pas autant besoin de cours supplémentaires et déplorent que les parents d'élèves cèdent à la requête de leurs enfants. M. Larbi Nouar, porte-parole du Cnapest, est de cet avis.
Selon lui, il s'agit là d'une démission des parents qui, au lieu de surveiller et contrôler l'évolution de leur enfant en classe, préfèrent déléguer cette mission à d'autres moyennant paiement. Le syndicaliste estime que «c'est aux associations de parents d'élèves de faire pression sur les autorités». Interrogé, M. Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations de parents d'élèves, pense qu'il faut règlementer cette pratique et non pas l'interdire afin de ne pas pénaliser les élèves qui ont réellement besoin de soutien.
Pour M. Sofiane Agrane, gérant d'une école privée, une intervention des pouvoirs publics est nécessaire. «Ils doivent veiller à ce qu'on réponde à un certain nombre de conditions afin d'être autorisé à dispenser des cours. Mais surtout, un travail de contrôle et de suivi est nécessaire».
M. Idir déplore de son côté que la tutelle et les autorités ferment l'œil sur ce problème. Selon lui, c'est à elles de procéder à une réforme des réformes afin d'alléger les programmes, de résoudre le problème de la surcharge des classes mais surtout de revoir les salaires des enseignants.
Une nouvelle réforme permettrait aussi d'alléger la pression sur les élèves. Pour l'enseignant de français à la retraite, «le mieux est l'ennemi du bien». Même son de cloche chez M. Tessa. «Ce climat de pression aggrave l'ampleur du phénomène des cours payants et il faut y remédier», juge-t-il.


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