Le Rassemblement national démocratique (RND) a créé la grande surprise lors du scrutin pour le renouvellement de la moitié des membres du Sénat en raflant la moitié des sièges à pourvoir, avec 24 sénateurs élus. «Nous avons obtenu 24 sièges au Sénat. Nous sommes très satisfaits de ces résultats», dira Miloud Chorfi, porte-parole du RND. Selon lui, le RND avait «une vingtaine de membres sortants à la chambre haute et grâce à ce résultat, son score vient d'être amélioré». Ainsi, sur les onze sénateurs des wilayas de Chef, Tébessa, Tiaret, Djelfa, Bordj Bou Arréridj, Boumerdès, Mila, Nâama, Guelma, Mascara et El Bayadh, en fin de mandat, le parti d'Ahmed Ouyahia vient d'avoir 21 nouveaux sénateurs élus à Batna, Biskra, Béchar, Djelfa, Jijel, Saïda, Skikda, Sidi Bel Abbès, Guelma, Mostaganem, M'sila, Mascara, Ouargla, El Bayadh, Boumerdès, El Taref, Tissemssilt, Khenchela, Tipasa, Mila, et Ain Témouchent, en plus des trois autres sénateurs élus indépendants à Blida, Tlemcen, et Illizi. Le FLN vient loin derrière le RND avec 16 sièges seulement, «un résultat encore provisoire», estime Kassa Aïssi, porte-parole de l'ex-parti unique. «Les résultats des comptages nous ont donné 16 sièges. Mais il faut attendre la validation des résultats par le ministère de l'Intérieur et le Conseil constitutionnel et surtout l'examen des recours ainsi que les ralliements de certains candidats à leur formation d'origine pour avoir un résultat définitif», a-t-il indiqué. «Je ne peux donc pas vous donner le chiffre exact et définitif des sièges obtenus par le FLN au risque d'avancer des résultats erronés». Dans une déclaration rendue publique hier, le bureau politique du parti avance que «le FLN reste la première force politique du pays et il reste le plus fort au plan quantitatif après les sénatoriales du 29 décembre dernier». Ces élections ont été marquées également par la participation très modeste et surtout le retour du FFS d'Ali Laskri au Sénat avec deux sièges et l'entrée du Mouvement populaire algérien (MPA), la toute nouvelle formation politique d'Amara Benyounès, agréée juste avant les élections législatives du 10 mai dernier, qui a pu décrocher un seul siège à Relizane. «C'est le début pour nous. Ce n'est pas toujours facile. Il faut maintenant préparer et regarder vers l'avenir», dira Djamal Maâfa, maire de l'APC de Draria et candidat aux sénatoriales à Alger. Les sénatoriales ont relevé la percée remarquable des candidats indépendants ayant pu décrocher deux sièges et la disparition du courant islamiste qui n'a obtenu aucun siège. «Nous avons participé dans 22 wilayas et laisser la décision aux candidats de faire des alliances locales en fonction de notre schéma dans les élections législatives et locales avec comme objectif de décrocher un ou deux sièges seulement», dira M. Saïdi, président du conseil consultatif du MSP. «Certains de nos candidats se sont retirés au profit des autres candidats», a-t-il ajouté, précisant que le MSP tient à dénoncer «l'intervention de l'argent sale dans ce processus».