Un mouvement de débrayage a été lancé dimanche par le collectif des travailleurs d'Algérie Poste à Alger. Des banderoles, des slogans de grève, comme " nous sommes en grève " étaient affichés dans les bureaux de poste. Cette décision a été prise pour appuyer le mouvement de grève déclenché par leurs confrères de l'est depuis ce dimanche. L'appel à la grève a été lancé suite à l'indifférence affichée par la direction, vis-à-vis de l'état de dégradation avancé d'Algérie Poste. Le collectif réclame " l'octroi de la prime de rendement et leur alignement sur leurs collègues d'Algérie Télécom ", selon les déclarations des agents de la poste, rencontrés avant-hier. Les usagés, surpris de trouver les portes des agences closes, plus particulièrement ceux qui avaient besoin de retirer leur salaire en cette fin de mois, n'ont pas hésité à manifester leur colère vis-à-vis de cette grève " récurrente ". A noter qu'aucun préavis n'a été déposé. Dans le quartier de Belouizdad, les clients ont exprimé violemment leur mécontentement, en tentant d'accéder de force à l'agence et de casser son équipement, si ce n'était l'intervention des agents de sécurité. Il y a lieu de préciser que les travailleurs d'Algérie Poste de la wilaya de Constantine ont déclenché également, avant-hier, une grève ouverte, et ce, "jusqu'à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles". Contacté par le Temps d'Algérie, M. Bahi Abdelouahab, secrétaire régional du syndicat d'Algérie Poste de Constantine, a affirmé que " c'est le dernier recours pour la corporation, après avoir constaté qu'aucune solution n'a été trouvée à ses problèmes socioprofessionnels soulevés depuis plusieurs années ". Outre la prime de rendement, les travailleurs d'Algérie Poste demandent, entre autres, l'application de la convention collective, laquelle n'a jamais été prise en considération depuis la création de l'entreprise. Il y a lieu de rappeler que la corporation a observé une grève en avril 2012. Le mouvement a été gelé, après avoir arraché un accord de principe pour la prise en charge effective des doléances des travailleurs. " Un engagement non respecté ", selon les travailleurs de la poste.