Les cours du pétrole continuaient à diverger fortement de part et d'autre de l'Atlantique, le pétrole stagnant à près de 35 dollars à New York, sous la pression de stocks pétroliers surabondants aux Etats-Unis, tandis qu'il se stabilisait au-dessus de 47 dollars à Londres. Hier vers 11h00 GMT, le brent de la mer du Nord pour livraison en mars (premier jour de cotation de ce contrat) gagnait 6 cents à 47,76 dollars sur l'InterContinental ? Exchange de Londres. A la même heure, le baril de light sweet crude pour livraison en février cédait 3 cents à 35,37 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Depuis le milieu de la semaine dernière, les inquiétudes sur la demande sont revenues au premier plan, effaçant les tensions géopolitiques qui avaient timidement revigoré les cours en début d'année. Ces inquiétudes ont été renforcées par le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie, qui a abaissé sa prévision de demande mondiale 2009 de 1 million de barils par jour (mbj) à 85,3 mbj, soit une contraction de la demande de 0,6% cette année. Le déséquilibre entre l'offre et la demande se reflète notamment dans les stocks de Cushing (Oklahoma, sud), principal terminal pétrolier américain, qui ont atteint la semaine dernière 33 millions de barils, un niveau sans précédent. Ce niveau record de stocks aux Etats-Unis explique l'écart avec le pétrole coté à Londres.