L'accord de coopération sur le développement de la filière lait signé entre l'Institut algérien des techniques d'élevage et l'association française Bretagne International en mai 2011 commence à porter ses fruits. Depuis quelques mois, 1000 éleveurs algériens bénéficient du savoir-faire breton en la matière. Selon des médias français, le programme de formation élaboré en la matière a été présenté lundi à Châteaubourg (France) dans les locaux de l'entreprise de nutrition animale MG2mix en présence de Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur. Le programme baptisé «Alban» prévoit ainsi d'augmenter la production laitière de moitié en Algérie. «Une vache laitière bretonne va produire en moyenne 7900 litres par an, contre 2500 à 3000 litres en Algérie», a expliqué Mickaël Routier, responsable ruminants chez MG2mix, une entreprise française spécialisée dans le domaine qui participe au projet.Pour accompagner les éleveurs algériens, 31 entreprises bretonnes vont se relayer pendant trois ans pour prodiguer leurs conseils quant à l'alimentation des cheptels, à l'hygiène et à la qualité du lait livré. Le programme permet également aux entreprises françaises de prendre pied en Algérie et de s'ouvrir de nouveaux marchés, a précisé Floriane Le Norcy, chargée de projet filière au sein de Bretagne commerce International, l'entité chargée de piloter ce programme. «Alban» intéresse aujourd'hui d'autres pays, notamment le Maroc et le Sénégal, où la demande de formation des éleveurs locaux se fait pressante, ont soutenu les médias français. «Le bassin méditerranéen doit être un tremplin pour les entreprises bretonnes avant d'aller sur des marchés plus lointains, comme les pays d'Asie du Sud-Est qui expriment un réel besoin de mieux se nourrir», a estimé la ministre Nicole Bricq, qui avait effectué une visite de travail en Algérie en décembre 2012. La région de la Bretagne compte près de 14 000 producteurs de lait. 5,6 milliards de litres y sont produits chaque année, soit 23% de la production française. L'industrie laitière emploie 7730 salariés dans la région. La Chine a décidé recemment d'acheter d'immenses terrains dans cette région pour produire du lait en poudre afin de satisfaire les besoins de sa population.