L'euro poursuivait sa hausse face au dollar vendredi, accentuant un rebond accentué la veille suite à des propos jugés rassurants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi sur les perspectives économiques de la zone euro. Ce vendredi Matin, l'euro valait 1,3274 dollar contre 1,3261 dollar jeudi soir. La monnaie unique européenne est montée vendredi à l'ouverture à 1,3284 dollar, son plus haut niveau depuis le 2 janvier. La devise européenne montait également face à la monnaie nippone à 117,99 yens - après avoir atteint en début d'échanges asiatiques 118,59 yens, son plus haut niveau depuis début mai 2011 - contre 117,53 yens la veille. Le dollar aussi grimpait face à la monnaie japonaise à 88,89 yens - après être monté en début d'échanges asiatiques à 89,35 yens, un sommet depuis fin juin 2010 - contre 88,64 yens mardi soir. "Jusqu'à jeudi, environ la moitié des analystes s'attendait à une baisse du taux directeur (de la BCE) dans les mois à venir, mais cette attente semble avoir été mise à l'épreuve" par les propos de M. Draghi, commentaient des analystes. En effet, pendant la conférence de presse suivant l'annonce d'un nouveau maintien du taux directeur de la BCE à 0,75%, son plus bas niveau historique auquel il est fixé depuis juillet, "M. Draghi a indiqué que la crise de la dette s'atténuait et que les indicateurs économiques se stabilisaient", relevaient les experts. L'euro, qui était déjà en légère hausse après le succès d'émissions obligataires en Espagne et en Italie, a accru son rebond lorsque M. Draghi a déclaré que, contrairement à décembre où certains membres du conseil des gouverneurs de la BCE avaient argué en faveur d'une baisse, le statu quo avait été voté en janvier à l'unanimité. De son côté, le yen baissait nettement après le lancement vendredi par le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe d'un plan de soutien économique massif visant à sortir le pays de l'ornière. M. Abe, qui a fait son retour en décembre au poste de Premier ministre après des élections générales anticipées, cherche notamment à mettre fin à la cherté de la devise nippone qui pénalise les exportateurs japonais dont l'activité est le moteur de la croissance économique du Japon. Le plan de M. Abe devrait avoir pour effet de diluer quelque peu la valeur de la devise nippone, la rendant ainsi moins intéressante pour les investisseurs spéculatifs. La livre britannique baissait face à l'euro à 82,41 pence pour un euro, son plus bas niveau depuis mi-avril, et reculait également face au billet vert à 1,6115 dollar.