Un audit a été installé par le directeur général de la SNTF qui se déplacera à Constantine demain dimanche pour complément d'enquête. Suite au dépôt de plainte par la direction régionale de la SNTF de Constantine contre 11 syndicalistes et le licenciement de l'un d'eux, les travailleurs des trois sections Infrastructure, Gares et Trains ont menacé de paralyser tout le réseau pour une durée illimitée. Une menace que la direction générale a prise au sérieux. Les cheminots ont été destinataires d'un télex émanant de la direction générale des ressources humaines leur faisant savoir l'annulation des poursuites judiciaires engagées contre les 11 syndicalistes de la DRF et la suspension temporaire de la décision de licenciement prise par l'administration à l'encontre de l'agent Samy Kenioua. La troisième décision prise par la direction générale porte sur la suspension de ses fonctions du sous-directeur de la circulation. Parmi les autres décisions, l'installation d'un audit. Selon les syndicalistes qui se réjouissent de ce jugement, le directeur général de la SNTF s'était engagé devant la fédération des cheminots. Cette dernière avec les trois secteurs des gares avait autorisé les cheminots à entrer en grève ouverte et illimitée à partir de mercredi dernier. Ils auraient reçu le soutien de leurs camarades de la région de Annaba et surtout d'Alger qui leur ont assuré, eux aussi, dans les jours qui viennent, un débrayage en guise de solidarité avec leurs camarades de Constantine, mais aussi pour faire aboutir leurs revendications propres. Les cheminots placent désormais en tête de leurs revendications le départ du directeur de la région ferroviaire (DRF) et de deux de ses subordonnés. Selon eux, l'administration a pris un gros risque en s'attaquant de front aux trois syndicats qui ont organisé la journée de protestation du 17 décembre 2012, au motif que celle-ci était illégale. A l'heure actuelle, les cheminots de la région ferroviaire Est attendent impatiemment l'arrivée du directeur général qui devrait répondre à leurs doléances remises en mains propres lors de son dernier passage à Constantine.