L'ancien vice-président et ancien chef du groupe parlementaire du parti jusqu'à son clash de ces dernières semaines, avec notamment le docteur Saïd Sadi, Djamel Ferdjallah s'est réjoui hier de la décision de son désormais ex-parti de tourner le dos à l'élection présidentielle d'avril. Il n'omet pas de s'attribuer ce mot d'ordre en le liant au débat interne qu'il aurait initié en compagnie d'autres camarades depuis pratiquement le dernier congrès du parti en février 2007. Initiative qu'il affirme lui avoir valu bien d'animosités du petit cercle du président, ayant abouti à sa mise à l'écart dernièrement. Ferdjallah continue à penser que n'était cette pression de la base militante, le premier chef du parti aurait pris part à cette joute dont le sort, dira-t-il, est scellé d'avance. Sinon, dira-t-il, comment justifier les préalables techniques avancés par Sadi, allusion faite à la présence d'observateurs étrangers, exigence par ailleurs satisfaite par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, alors qu'il s'agissait de disqualifier ce scrutin de la honte, dira encore Ferdjallah. Le député de Béjaïa affirme qu'une éventuelle participation à l'élection d'avril aurait définitivement scellé la mort du RCD qui ne devait, selon lui, se permettre une erreur stratégique de plus après celle d'avril 2004. Au sujet de sa récente mise à l'écart par les instances du parti, Ferdjallah affirmera que c'était le prix à payer pour sauver le parti d'une mort certaine, le parti qu'il a accompagné depuis sa création, il y a vingt ans de cela.