Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Ce qui se passe au Mali n'est pas différent de ce qui s'est passé au Soudan» Mohamed Laâgab, professeur des relations politiques à l'université d'Alger, au sujet des répercussions de la guerre :
Les participants à une conférence organisée avant-hier à Alger par le parti TAJ de Amar Ghoul, ont souligné «les craintes légitimes» de l'Algérie quant aux répercussions sécuritaires et socioéconomiques de la guerre au Mali sur la région du Sahel en général et sur l'Algérie en particulier. Le professeur des relations politiques à l'université d'Alger, Mohamed Laâgab, a indiqué, lors de cette conférence, organisée par le parti TAJ, que «l'Algérie a le droit de craindre les répercussions d'une guerre ou d'une crise à ses frontières», soulignant «l'importance du Sahara pour l'Algérie», au regard de son étendue et des richesses qu'il recèle. La dernière attaque terroriste ayant visé la base de Tiguentourine à In Amenas «conforte la légitimité de ces craintes», a-t-il précisé. Outre les répercussions économiques et sécuritaires de toute guerre sur son environnement, le conférencier a évoqué l'impact social du conflit au Mali notamment «l'exode des Maliens vers l'Algérie», affirmant que leur nombre «ne cessera d'augmenter, ce qui aura des répercussions sur l'Algérie». Par ailleurs, le conférencier a estimé que ce qui se passe au Mali «n'est pas différent de ce qui s'est passé au Soudan», scindé en deux Etats, soulignant l'existence d'une stratégie «pour l'instauration de petits Etats ethniques à nos frontières, en vue de s'accaparer des richesses de la région notamment l'uranium et l'or». Il a affirmé que l'intervention française au Mali «est intervenue au détriment de la Russie et de la Chine, ce qui a poussé les pays occidentaux à soutenir la France dans sa démarche». Mohamed Hadir a, pour sa part, estimé que «l'ordre mondial adopte la même attitude» quand il s'agit de défendre ses intérêts, expliquant que ce qui a été cautionné en Afghanistan, l'est aujourd'hui au Mali, en allusion à la quête acharnée pour s'accaparer des richesses. La région du Sahel «est riche en uranium et en or dont une grande partie de leurs réserves se trouve en Algérie, ce qui légitime ses craintes face aux convoitises étrangères». Il a en outre évoqué l'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP) contre le groupe terroriste ayant attaqué dernièrement la base pétrolière d'In Amenas, soulignant que «l'Algérie a le droit d'intervenir pour préserver sa sécurité et son peuple contre toute menace». Le président du centre de la Saguiet El Hamra et de Rio de Oro pour les études stratégiques, Mustapha Baba, a souligné «la gravité de la situation au Mali et ses répercussions sur toute la région», estimant que «la paix requiert une solution à cette crise qui réponde aux aspirations du peuple malien, avec toutes ses composantes, et qui soit loin de toute ingérence étrangère». Le président du parti TAJ, Amar Ghoul, a qualifié le dossier du Mali de «sensible, complexe, grave et épineux», soulignant qu'il «ne date pas d'aujourd'hui car il remonte à plusieurs années, et ne concerne pas uniquement le Mali», en allusion à ses répercussions sur toute la région.