Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) tient, aujourd'hui, un sit-in devant le siège du ministère de tutelle pour protester contre le silence «provocateur» des pouvoirs publics qui continuent d'ignorer leurs doléances. Cette action a été décidée par le Conseil national, lors de sa réunion du 15 décembre dernier, où le bureau national avait appelé ses adhérents à renouer avec la contestation pour faire aboutir leurs doléances. Contacté hier par nos soins, le président du syndicat, Djilali Oukil, a tenu à indiquer que «ce choix a été fait suite à l'absence d'une réponse de la part des responsables du ministère à la plate-forme de revendications qui lui a été remise le 2 décembre dernier. L'action d'aujourd'hui n'est pas la première car le SNTFP avait déjà réagi à ce mépris en manifestant, le 30 décembre 2012, devant le siège du ministère. Il déplore que cette action n'avait pas suscité de réaction auprès de leurs responsables. Le bureau national du syndicat avait passé en revue, lors de sa réunion, la situation socioprofessionnelle des travailleurs du secteur, marquée par une dégradation dont le ministère est le seul responsable pour avoir fermé les portes du dialogue, selon M. Oukil. Ce dernier met en avance les différentes correspondances qui sont restées sans suite. Pour ce syndicat, l'amélioration de cette situation doit passer par la revalorisation des salaires et la révision des régimes indemnitaires avec effet rétroactifs à partir de janvier 2008 à l'instar des autres secteurs notamment celui de l'éducation. Comme il met en avant la création de nouvelles primes y compris celle de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateur, une prime d'atelier (600 DA/mois) et celle de responsabilité (3000 DA /mois). Le syndicat a mis également l'accent sur la dynamisation de la formation et la création de nouveaux postes budgétaires qui permettent pour renforcer les compétences. Pour ce qui est des œuvre sociales, le SNTFP a demandé la dissolution du Fonds national de Péréquation des oeuvres sociales (FNPOS) qui doit être remplacé par des fonds sectoriels, tout en s'interrogeant sur le sort des 45 milliards de centimes cotisés depuis sa création en 2004. Concernant les libertés syndicales, le syndicat dénonce la répression exercée sur certains délégués syndicaux et insisté sur la nécessité de respecter ces libertés tout en demandant de mettre fin à ces pratiques qui contredisent le droit de l'exercice syndical garanti par la Constitution.