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Le CLA appelle à la reconstitution de l'intersyndicale et à l'ouverture de négociations avec la tutelle Il dénonce le nouveau statut particulier des enseignants
Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) relance le débat autour du statut particulier des enseignants. Se déclarant «insatisfait de sa dernière mouture élaborée sans concertation avec le front social», il appelle tous les syndicats autonomes de l'éducation nationale à se mobiliser en intersyndicale pour l'élaboration d'une plateforme collective. Dans un communiqué publié hier, le CLA dénonce le nouveau statut particulier et s'insurge du fait que le ministère l'ait promulgué dans la «précipitation le 2 juin 2012» et l'ait appliqué en janvier 2013 et ce, «sans avoir terminé les négociations avec tous les syndicats concernant ce dossier». Selon lui, cette dernière mouture «comporte des insuffisances que la plupart des syndicats n'ont pas manqué de dénoncer». Le CLA estime que ce statut vise notamment «à accentuer la division entre les différents corps du même secteur et à créer une ségrégation entre les travailleurs du même corps, à savoir les nouvelles et les anciennes recrues». Le CLA accuse également la tutelle de vouloir, à travers ce nouveau statut, «inscrire les syndicats de l'Education dans la logique de la concurrence pour éviter toute forme d'unité et de solidarité d'action». Le Conseil des lycées exige la réouverture des négociations autour de ce dossier afin que la tutelle prenne en considération les revendications «chères» au CLA. Il s'agit, entre autres, de la mise en place de cinq grades de promotion au minimum pour chaque corps octroyés automatiquement tous les cinq ans avec une réduction du volume horaire après chaque promotion, la réduction des durées d'avancement, le droit à une année sabbatique tous les cinq ans pour des besoins de formation ou de convenance personnelle, ainsi que l'intégration des corps en voie de disparition tels que les PEF, les MEF et les PTLT dans le statut particulier et ce, en fonction de leur expérience. Le CLA s'élève aussi «contre le caractère précaire dont sont victimes les nouveaux reçus au concours de PES ainsi que leur affectation en tant que vacataires, et enfin le non-versement de leurs salaires après cinq mois de service». Il revendique la révision de la politique salariale par l'augmentation de la valeur du point indiciaire, la retraite complète après 25 ans de service ainsi qu'une prime de départ à la retraite et de décès égale à 30 mois de salaire sur le budget du ministère de l'Education nationale. Le syndicat réclame aussi le régime indemnitaire (panier, transport et acquisition d'un logement) et insiste sur l'organisation d'un débat pour évaluer la réforme avec les acteurs travaillant dans le secteur ainsi que des spécialistes en la matière.