Les récentes informations publiées dans beaucoup de journaux nationaux et étrangers et faisant état d'un processus d'étatisation enclenché par les autorités algériennes en vue de reprendre le contrôle du complexe sidérurgique d'El Hadjar, exploité à 70% par ArcelorMittal, ont fait sortir de leur réserve les responsables de cette entreprise. Un communiqué lapidaire, rendu public par la filiale algérienne du géant mondial de l'acier, a démenti toute disponibilité d'ArcelorMittal à céder la moindre de ses actions détenues au complexe d'El Hadjar. «ArcelorMittal n'a, à ce jour, aucun plan pour céder sa participation de son site d'Annaba», tient-on à préciser dans le même document, arguant qu'une telle option «n'a jamais été discutée avec les représentants du gouvernement algérien». Le communiqué d'ArcelorMittal confirme par ailleurs la tenue d'une réunion entre les responsables de cette entreprise et ceux relevant du ministère de l'Industrie. L'objectif de cette réunion, précise-t-on encore, porte sur «la finalisation de la convention d'investissement qui définit la stratégie pour augmenter la production d'acier à Annaba». «Les deux parties ont exprimé leur volonté de parvenir à un accord définitif dans les prochaines semaines. D'ici là, les représentants des deux parties continueront à se réunir. ArcelorMittal a réitéré son engagement à rester en Algérie et contribuer à l'évolution future du site d'Annaba», ajoute-t-on dans le même document. Dans celui-ci, il est fait état aussi des propos de Vincent le Gouic, le vice-président pour l'Afrique du Nord, qui évoque notamment la nature de ses rapports avec son actionnaire Sider. «Nous nous sommes engagés à mettre en place le plan de développement proposé pour ArcelorMittal Annaba ; notre relation avec notre coactionnaire Sider est extrêmement constructive ; nous avons l'intention ensemble de construire un avenir solide pour le site d'El-Hadjar», souligne en effet Vincent le Gouic.