est sous la pluie. L'absence d'avaloirs dans nombre de routes complique la situation. A partir de la route en lacet menant vers Chréa ou celles, moins importantes, menant vers Sidi El Kebir, Bouarfa et Benachour, des ruisseaux se forment jusque dans la ville des Roses. La cité des Oliviers et celle plus bas jouxtant la future gare du téléphérique exigeraient quasiment l'utilisation de barques pour le passage ; femmes et enfants attendaient qu'on veuille bien les aider à traverser pour rentrer chez eux. Passage interminable de véhicules près de la gare routière, à croire que c'est la seule issue ; la présence d'agents de la circulation ne permet point la fluidité et l'un d'eux dira dans un sourire : «Revenez à midi et vous verrez encore plus de monde et plus de nerfs qui éclatent !» Remontant vers le sud et donc vers le piémont, la cité Douirette, medina ancienne de Blida, souffre encore davantage avec la vétusté des constructions ; la rue Etienne Dinet s'offre comme un véritable petit ruisseau, de la mosquée El Moudjahed jusqu'à son embouchure sur la rue Yousfi Abdelkader. Des maisons sont fissurées et les infiltrations d'eau aggravent davantage la situation. Patrimoine architectural de la ville de Blida, des mesures draconiennes devraient sans doute être prises pour sauver certaines bâtisses menaçant ruine. A Bab Sebt, les gens se pressaient afin de ne plus avoir à subir le froid et la pluie ; échine courbée, les jeunes collégiens et lycéens couraient vers les différents abris-bus avant d'autres étapes les menant chez eux.