La 28e journée du championnat d'Angleterre offre dimanche un derby du nord de Londres exaltant Tottenham-Arsenal alors que le leader Manchester United accueille Norwich avec la perspective du 1000e match (club et sélections) de Ryan Giggs samedi. Il faudra aussi garder un œil sur Chelsea, qui reçoit West Bromwich samedi, en pleine tourmente après les propos fracassants de Benitez. GIGGS DANS LES ANNALES "Que puis-je dire qui n'a pas déjà été dit sur Ryan Giggs?". Sir Alex Ferguson a tout résumé. Le Gallois, qui aura 40 ans en novembre, devrait participer samedi face à Norwich au 1000e match professionnel de sa carrière (932 avec MU, 64 en sélection nationale et 4 avec la Grande-Bretagne). Giggs, dont c'est la 23e saison dans l'élite, fêtera samedi l'anniversaire de son premier match de championnat d'Angleterre. C'était il y a 22 ans, le 2 mars 1991, contre Everton (défaite 2-0). Il était entré en jeu. Le 2 mars 2013, toujours à Old Trafford, qui le célébrera comme un dieu, il tentera de donner 15 points d'avance à United en attendant la rencontre de City, à Aston Villa lundi soir. Il se rapprocherait alors encore un peu plus d'un historique treizième titre de champion d'Angleterre, soit à lui seul autant qu'Arsenal dans toute son histoire. LE NORD CHANGE DE CAP? La dernière fois que Tottenham a terminé une saison devant Arsenal au classement, c'était il y a 17 ans. C'était dans une autre vie. C'était avant qu'Arsène Wenger arrive chez les Gunners. Depuis, les Spurs ont toujours été dans l'ombre du voisin. L'an dernier, avec Harry Redknapp, ils avaient dix points d'avance sur Arsenal fin février avant de s'effondrer après une humiliation à l'Emirates (5-2) et de finir 4e. Cette année, André Villas-Boas a pris les choses en main et Tottenham, emmené par l'étincelant Gareth Bale, précède son rival de quatre longueurs avant ce choc à White Hart Lane dimanche. En cas de victoire, les partenaires de William Gallas prendraient leur revanche et une option sur la domination du nord de la capitale. Mais avec un Wilshere au top, Arsenal, qui n'a perdu que deux de ses douze derniers (courts) déplacements chez son ennemi, est loin d'être battu d'avance. AMBIANCE CRISPEE A CHELSEA C'est donc le match d'après. La rencontre post-déclarations fracassantes de Rafael Benitez, manageur "intérimaire" des Blues qui a craqué mercredi après la victoire de son équipe sur Middlesbrough (2-0) en huitième de finale de la Cup. Dirigeants, propriétaires, supporters: tout le monde y est passé. Si le technicien espagnol a déjà affirmé qu'il partirait à la fin de la saison alors que son contrat comporte une option d'un an supplémentaire, il paraît de toute façon condamné sur le court terme. Le problème, c'est que les champions d'Europe se battent pour une place dans les quatre premiers et qu'un changement d'entraîneur à ce moment de la saison pourrait avoir des répercussions terribles sur le terrain. Mais Benitez est aujourd'hui en rupture avec son vestiaire, les fans et les dirigeants. Un mauvais résultat samedi à domicile face à West Bromwich et Stamford Bridge pourrait s'embraser.