L'état de santé du président vénézuélien, Hugo Chavez, se dégrade malgré les soins intensifs qu'il reçoit. Une situation qui suscite des inquiétudes au sein de la population vénézuélienne et même à l'étranger. Le trouble avait été créé déjà par l'absence d'Hugo Chavez qui a passé plus d'une année à l'étranger avant qu'il ne rejoigne l'hôpital militaire de Caracas, où il est soigné actuellement par chimiothérapie. L'ambassadeur du Venezuela à Alger, Hector Michel Mujica, a encore une fois essayé de rassurer non pas sur l'état de santé du président, mais sur l'après-Chavez. Il affirme, dans une conférence organisée hier au siège de son ambassade à Alger, que la situation est «sous contrôle» et que la Constitution est respectée à la lettre. Pour le moment, le président donne, selon les récentes déclarations du vice-président Nicolas Maduro, des «orientations» au gouvernement depuis l'hôpital. L'ambassadeur est revenu durant son exposé sur la révolution bolivarienne et les «grandes réalisations sur le plan tant intérieur qu'extérieur», effectuées depuis 1999, soit après l'élection de Chavez à la tête du pays. «La révolution bolivarienne est venue à la suite de la présidence de Carlos Andrés Pérez marquée par des mesures économiques qui ont affecté la population vénézuélienne», a-t-il dit. Il a rappelé que la vie politique au Venezuela «a été marquée par les évènements du 27 février 1989, lors desquels des centaines de personnes avaient été tuées et ce, à cause des mesures économiques de l'ancien président, axées sur le néolibéralisme et la mondialisation». Cette période a conduit, a-t-il poursuivi, au déclenchement d'un mouvement de contestation ayant mené à l'élection du président Hugo Chavez, ce qui a ouvert la voie à l'avènement de la «nouvelle République bolivarienne du Venezuela». Il affirme que cette révolution a accompli, depuis plus d'une décennie, «des avancées notamment sur le plan économique et social en renforçant la participation populaire et en améliorant la qualité de vie du citoyen». Chiffres à l'appui, il avance que le produit intérieur brut (PIB) a connu une croissance atteignant aujourd'hui «330 milliards de dollars» et le revenu par tête d'habitant «qui était de 4000 dollars en 1989 est actuellement de 12 000 dollars». Au plan social, le Venezuela a connu «une baisse de la pauvreté et du chômage ainsi qu'une diminution de la mortalité infantile, et une hausse du pouvoir d'achat». Il précise que «grâce aux efforts de l'Etat, d'autres projets ont été réalisés notamment dans le domaine de l'habitat, avec la construction de 16 000 logements par an». Sur la scène internationale, le Venezuela a déployé des efforts en faveur de l'intégration américaine avec pour objectif de renforcer les liens notamment avec l'Afrique et les pays arabes, ainsi que la coopération Sud-Sud, selon Hector Michel Mujica. A rappeler que le président vénézuélien, âgé de 58 ans, est rentré à Caracas le 18 février après avoir passé 70 jours à La Havane, à Cuba, où il a subi sa 4e intervention chirurgicale le 11 décembre 2012 pour un cancer dans la zone pelvienne diagnostiqué en 2011.