Il a ouvert, une voie royale à l'instauration de la démocratie et de la justice sociale au Venezuela. Le peuple vénézuélien a célébré lundi la Journée de la dignité. M.Hector Michel Mujica, ambassadeur du Venezuela à Alger, a organisé hier une conférence de presse dans sa résidence. Il a expliqué dans son intervention l'esprit de la «lettre» du 4 février 1992. «Une insurrection civique et militaire qui a marqué de son empreinte les changements qui ont transformé la société vénézuélienne», nous a déclaré l'ambassadeur du Venezuela, M.Michel Mujica. Que s'est-il passé le 4 février 1992? L'insurrection menée par de jeunes officiers vénézuéliens, à leur tête Hugo Chavez, venait d'essuyer un échec militaire. Intervenant à la télévision, le putschiste malheureux l'a avoué publiquement. «Nous avons échoué dans notre tentative de rendre la dignité aux Vénézuéliens. L'objectif n'a pas été atteint pour le moment», avait annoncé celui qui allait devenir quelques années plus tard président de la République, par la voix des urnes. Le coup d'Etat raté contre le président corrompu de l'époque Carlos Andres Perez se transforme, alors, en victoire politique. Hugo Chavez est condamné puis emprisonné. Depuis sa cellule, il appelle de nouveau à l'insurrection via une vidéo-cassette. Le 27 novembre, le second putsch est de nouveau maté. Ces deux événements ont été précédés par des répressions terribles suite aux émeutes de 1989, nous fait rappeler M.Michel Mujica. «Avant 1992, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) ont incité à la privatisation des entreprises. Cela a eu pour conséquence le démantèlement de l'Etat», indique l'ambassadeur. Les répressions de février 1989 ont concerné les quartiers populaires. Là où la misère était la plus grande. L'intervention de l'armée a fait près de 1000 morts. M.Michel Mujica a donné un aperçu des retombées positives de la politique prônée par le président actuel de la République bolivarienne, M.Hugo Chavez. Le bien-être du peuple et sa participation aux décisions sont une priorité. Le taux de pauvreté extrême a sensiblement été réduit. Le taux de chômage qui était de 20,7% en février 2003 est passé à 4,4% en 2006. L'amélioration du cadre de vie des classes moyennes n'est pas en reste. Les ventes de voitures entre décembre 2004 et 2006 a connu un bond de 157%. 900.000 voitures ont été vendues en 2007. Pour revenir à l'actualité, l'ambassadeur du Venezuela nous a confié que «les négociations pour la libération des otages allaient bon train. C'est le président colombien Uribe qui a demandé la médiation du président Chavez». Il a ajouté: «Le gouvernement de Colombie sera amené à s'asseoir à la même table que les Farc, un jour ou l'autre.» L'aide humanitaire est une priorité pour le Venezuela. «Nous voulons la paix. Près de 4 millions de Colombiens vivent au Venezuela. C'est la première population étrangère», nous a déclaré le conférencier. Les échanges commerciaux entre les pays sont estimés à 4 milliards de dollars. Et l'Opep du gaz? «Nous réfléchissons sur ce sujet. La décision viendra du président de la République. Protéger (l'idée se trouve cependant partout, nos ressources comme le gaz, est une bonne idée», a ajouté M.Michel Mujica. L'ambassadeur, pour terminer, tire une dernière salve sur l'ennemi juré de Hugo Chavez. Le champion de l'impérialisme mondial. «L'union des pays d'Amérique latine se fera mais sans les Etats-Unis.» George W.Bush partira en novembre, mais il reste capable, d'ici là, d'un coup...d'éclat. Le Venezuela s'en méfie comme de...